ven. Mai 3rd, 2024

 

En France, selon l’INSEE, l’indice des prix à la consommation (IPC) est en baisse de 0,5 % sur un mois en septembre, après avoir augmenté de 1,0 % en août. Cette diminution s’explique principalement par le net recul des prix des services (-1,6 % après +0,1 %), en raison de la baisse saisonnière des prix des transports (-11,6 % après -3,9 %) et des services d’hébergement (-15,8 % après +4,6 %). Les prix de l’alimentation connaissent une légère baisse (-0,3 % après +0,3 %). Les prix de l’énergie ralentissent sur un mois (+2,0 % après +6,6 %), en particulier ceux des produits pétroliers (+3,2 % après +7,0 %) et de l’électricité (+1,1 % après +8,0 %), de même que les prix des produits manufacturés (+0,7 % après +1,5 %).

Corrigés des variations saisonnières, les prix à la consommation augmentent de 0,3 % en septembre 2023, après avoir progressé de 0,8 % en août.

Sur une base annuelle, les prix à la consommation augmentent de 4,9 % en septembre 2023, tout comme en août. Cette stabilité de l’inflation résulte d’une forte accélération des prix de l’énergie sur un an (+11,9 % après +6,8 %), contrebalancée par le ralentissement des prix de l’alimentation (+9,7 % après +11,2 %), des services (+2,9 % après +3,0 %) et des produits manufacturés (+2,8 % après +3,1 %). L’inflation du tabac reste stable par rapport au mois précédent (+9,9 %).

L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) se replie de 0,6 % sur un mois, après avoir augmenté de 1,1 % en août. Sur une base annuelle, il progresse de 5,7 % en septembre 2023, tout comme en août.

L’inflation sous-jacente reste stable sur un an à +4,6 % en septembre 2023

 

La marche à petit trot de l’économie française

Selon l’enquête de conjoncture de la Banque de France, l’activité économique française est relativement atone depuis le début du troisième trimestre sans verser dans la récession.

En septembre, l’activité est quasi stable dans l’industrie. Elle est néanmoins en hausse dans la pharmacie, les équipements électriques, les machines et équipements, et plus modérément dans l’aéronautique. En revanche, elle est en retrait dans le secteur du bois, papier, imprimerie, de l’agro-alimentaire et des autres produits industriels. Sur une base annuelle, le taux d’utilisation des capacités de production a diminué, passant de 80 % en août 2022 à 76 % en septembre 2023. Cette baisse est due à l’évolution de la production dans les secteurs des produits en caoutchouc, plastique, des autres produits industriels, du bois, papier, imprimerie et de l’automobile.

Dans les services marchands, l’activité n’augmente que faiblement. Les services aux entreprises, tels que le conseil de gestion, les activités d’architecture et d’ingénierie, la publicité et les études de marché, ainsi que les activités de nettoyage, sont en hausse. Les services aux particuliers, comprenant l’hébergement, la restauration et la location automobile, enregistrent de bons résultats, en lien avec la Coupe du Monde de rugby, le salon nautique, la fashion week et la reprise des séminaires. L’activité touristique reste bien orientée, aidée par des conditions météorologiques favorables. Cependant, le travail temporaire continue de décliner en raison des difficultés du secteur de la construction. En revanche, l’aéronautique et l’automobile font appel à un nombre croissant d’intérimaires.

Les soldes d’opinion sur la situation de trésorerie se dégradent de nouveau dans l’industrie, tirés à la baisse par l’industrie du bois, papier, imprimerie, l’habillement, textile et chaussures. Cependant, ils s’améliorent légèrement dans les services marchands, bien qu’ils restent très inférieurs à leur moyenne de long terme. Selon la Banque de France, l’activité devrait progresser en octobre dans l’industrie et les services, tout en restant stable dans le bâtiment.

Retour à la normale pour l’approvisionnement :

En septembre, les difficultés d’approvisionnement se stabilisent à des niveaux bas dans l’industrie (17 %, comme en août) et dans le bâtiment (9 %, comme en août). Les tensions tarifaires concernant l’énergie, les matières premières et les biens intermédiaires s’estompent. Dans l’industrie, le solde d’opinion sur les prix des matières premières indique une poursuite de la baisse. Le solde d’opinion sur le prix des produits finis indique une stabilité. Seulement 7 % des industriels déclarent avoir augmenté leurs prix de vente en septembre, comparativement à 29 % en septembre 2022. En revanche, 6 % des industriels indiquent avoir réduit leurs prix de vente en septembre, en lien avec la détente des prix des matières premières. Ces baisses de prix de produits finis concernent principalement les secteurs du bois, du papier, de l’imprimerie, de la chimie et de la métallurgie.

Dans le secteur de l’agro-alimentaire, les chefs d’entreprise sont désormais aussi nombreux à indiquer des baisses de prix que des hausses (7 %). En septembre 2022, seuls 2 % des chefs d’entreprise indiquaient une baisse des prix, tandis que 43 % signalaient une hausse.

Dans le bâtiment, le solde d’opinion sur les prix des devis est en forte baisse. 11 % des entreprises ont augmenté leurs prix en septembre (comparativement à 49 % en septembre 2022), tandis que 3 % des entreprises indiquent appliquer des baisses de prix.

Dans les services, la proportion d’entreprises indiquant une hausse de leurs prix s’élève à 11 %.

 

à comparer à 21 % il y a un an. Les hausses de prix sont plus marquées dans l’hébergement et la location automobile. Les proportions de chefs d’entreprise prévoyant de relever leurs prix en octobre sontproches de celles observées en septembre, dans l’industrie (7 %), les servicesmarchands (10 %) et le bâtiment (10 %). De nouvelles baisses de prix sont prévues parles chefs d’entreprise en octobre dans le bois, le papier et l’imprimerie.


Banque de France

Diminution des difficultés de recrutement
Dans les trois grands secteurs d’activité, en septembre, 48 % des chefs d’entreprise soulignent des difficultés de recrutement contre 50 % en août.

Banque de France

Une petite croissance au troisième trimestre

La Banque de France prévoit une augmentation du PIB de 0,1 % au troisième trimestre faisant suite à celle de 0,5 % au deuxième trimestre. L’activité aurait été portée au troisième trimestre par les services marchands (tourisme) et par l’industrie manufacturière ainsi que par le secteur de l’énergie.

 

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