Par Nicolas Leclerc, cofondateur du cabinet de conseil en énergie OMNEGY
Cette dernière semaine, la baisse des températures fait modérément remonter le prix des combustibles :
Gaz : +0,2% sur les prix pour 2024 et +5,2% pour les prix de mars 2023. Le prix du gaz a repris un peu de hauteur sur fond de chute des températures en Europe, faisant repartir à la hausse le niveau des consommations de gaz du continent. La hausse est toutefois assez contenue puisque les flux et les stocks de gaz restent toujours à des niveaux élevés. Le prix du gaz pour attirer du GNL en Europe est repassé devant l’Asie, après avoir atteint son point le plus bas depuis 19 mois.
Électricité : -3,1% sur les prix pour 2024 et +0,7% pour les prix de mars 2023. Le prix de l’électricité est resté globalement stable au cours de la semaine passée, l’annonce de températures plus froides a eu un effet limité sur les prix pour le moment. La disponibilité nucléaire française est passée de 42 GW à 39,6 GW, mais le gestionnaire de réseau a annoncé que le risque de coupure pour cet hiver était passé de “moyen” à “faible”, cette moindre capacité n’a donc pas eu d’effet sur les prix de marché.
CO2 : +1,18% sur le prix des quotas pour décembre 2023. Les températures plus froides ont pu participer à la hausse du prix du CO2 puisqu’il faut s’attendre à plus de production thermique mais c’est avant tout la spéculation qui maintient les prix à des niveaux très élevés, proches de 100 €/tonne.
Pétrole : le prix du baril est resté stable avant de plonger à la fin de la semaine passée. Les indicateurs économiques aux Etats-Unis restent fragiles et le combat contre l’inflation perdure auprès des Banques centrales, pouvant mener à une situation récessionniste et donc une demande en pétrole qui s’affaiblit. Les prix pourraient remonter dans les jours à venir suite à la publication de données économiques en provenance de Chine cette fois.