dim. Nov 17th, 2024

Un indice des prix à la consommation (CPI) bas aurait signifié que l’économie américaine était déjà en récession ; un CPI élevé, que l’économie serait bientôt en récession. Finalement, rien de tout cela ne s’est produit. Malgré une légère baisse, l’indice d’avril était largement conforme au consensus. Explications William Gerlach, Directeur régional France et Royaume-Uni.  

 

L’indice des prix à la consommation était légèrement inférieur aux attentes à 4,9% sur un an. C’est la première fois qu’il est inférieur à 5% en deux ans. Mais il est trop tôt pour crier victoire sur l’inflation. En effet, l’inflation dite de base (“core CPI”) était de 0,41% en avril et de 5,5% sur un an. C’est toujours trop élevé. Cela ne devrait pas cependant contraindre la Fed à relever ses taux en juin. Nous prévoyons que la pause monétaire durera même au-delà de la période anticipée par le marché. 

 

Sur une base annuelle, les principaux facteurs d’inflation sont les suivants : 

  • Transports (+11%)
  • Consommation alimentaire hors domicile (+8,6%)
  • Électricité (+8,4%) 

 

A court terme, il convient de surveiller les prix des voitures d’occasion. Ils ont été l’un des principaux moteurs de l’inflation en 2022. Ils sont à nouveau en hausse. Cela peut être une source d’inquiétude dans les mois qui viennent. 

Du point de vue du marché des changes, ce nouveau rapport ne change pas la donne. Avec la Fed qui semble être en “mode pause” alors que d’autres banques centrales, notamment la BCE, continuent la hausse des taux – nous pensons que le dollar américain va encore s’affaiblir cette année en raison d’une probable stabilisation sur le front des taux à moyen terme combinée aux perspectives de croissance en berne. Autre élément à prendre en compte : les nombreuses prises de positions spéculatives contre le dollar US qui accentueront d’autant plus la faiblesse de la monnaie. 

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