Dans un environnement de marché émaillé de nombreuses incertitudes, les phases de volatilité se sont multipliées en 2025 et devraient perdurer en 2026. Dès lors, par leur nature hybride entre obligations et actions, les obligations convertibles pourraient à nouveau présenter un intérêt particulier pour les investisseurs.
En effet, les obligations convertibles associent un plancher obligataire à une option de conversion en actions. Leur valeur s’apprécie lorsque le prix de l’action sous-jacente augmente et se déprécie dans une moindre proportion lorsqu’il baisse. Les convertibles permettent ainsi de capturer le potentiel haussier des actions et de limiter les pertes en cas de baisse.
En outre, lorsque la volatilité s’accroît, la valeur de l’option de conversion peut fortement monter, ce qui participe à la performance de ce type d’instruments.
L’évolution des marchés en 2025 a permis de confirmer toute l’attractivité de cette classe d’actifs encore trop souvent délaissée. Au pic des tensions sur les droits de douane en avril dernier, la classe d’actif a su démontrer sa capacité de résistance.
De nouveaux émetteurs issus d’horizons sectoriels variés se sont également présentés avec succès sur le marché primaire permettant ainsi d’enrichir l’univers et les opportunités d’investissement. En faisant le choix d’émettre des obligations convertibles, les entreprises optimisent leurs coûts de financement.
En 2026, cette classe d’actifs hybride, qui nécessite une double analyse – une analyse crédit pour évaluer la solvabilité de l’émetteur et une analyse action pour estimer le potentiel de performance du sous-jacent – pourrait continuer de bien se comporter face aux tensions de marché. Au-delà du potentiel d’appréciation lié aux actions, le « portage » et la moindre sensibilité aux hausses de taux offerts par certaines convertibles renforcent leur attractivité. Enfin, elles constituent un outil de diversification utile dans un contexte de marché incertain.
Alexandre Perricard, Président d’Uzès gestion