Cette dernière semaine, les prix du gaz et de l’électricité ont continué de diminuer avant de remonter vendredi :
Gaz : -7% sur les prix pour 2024 et -9,5% pour les prix de mars 2023. Le niveau élevé des flux de gaz ainsi que des stocks toujours bien remplis (66%) ont permis aux prix de diminuer durant la majorité de la semaine. Les prix sont toutefois remontés vendredi en raison d’une diminution imprévue des flux de gaz norvégiens et de l’arrêt de plusieurs champs gaziers. La hausse a été limitée en raison du caractère temporaire de cet arrêt et de l’afflux important de livraisons de GNL.
Électricité : -6,5% sur les prix pour 2024 et -0,5% pour les prix de mars 2023. Les prix de l’électricité ont suivi la tendance du marché gazier, avec des baisses de prix généralisées sur toutes les maturités. La diminution des coûts de production des centrales thermiques a en partie provoqué ce mouvement, tout comme la remontée des températures à venir pour la semaine ainsi qu’une hausse prévisionnelle de la production éolienne en Europe de l’Ouest.
CO2 : -0,3% sur le prix des quotas pour décembre 2023. Les prix sont restés globalement stables la semaine passée, en attente des résultats du vote du Parlement Européen sur son plan RepowerEU, visant à réduire la dépendance du continent aux flux russes. L’adoption du texte provoquerait une baisse du prix du CO2.
Pétrole : les prix du baril ont principalement baissé du fait de facteurs économiques. Le marché attend les statistiques concernant l’inflation aux Etats-Unis et les hausses de taux lui étant liées, et craint toujours un risque de récession. Les prix sont remontés vendredi suite à l’annonce par la Russie d’une réduction de sa production de pétrole de l’ordre de 500 000 barils par jour.
Par Nicolas Leclerc, cofondateur du cabinet de conseil en énergie OMNEGY