Sucre
Plus forte performance au niveau des matières premières en ce début d’année avec une hausse de 10%.
L’année 2023 était déjà très bonne. 2 raisons : production en baisse en Thaïlande et en Inde et inquiétudes concernant les faibles précipitations au Brésil à l’approche de la récolte de la canne à sucre (à partir d’avril).
Coton
Le coton est à peine à l’équilibre (+1%) depuis janvier. La production est aurendez-vous, aussi bien du côté US qu’en Asie. Mais pas la demande. Nous nous attendons à ce que le coton chute à CT. Il est probable que les producteurs se positionnent à la vente avant l’expiration des contrats portant sur le mois de mars.
Zinc
Le zinc figure parmi les grands perdants en ce début d’année avec une baisse de 28% du cours, essentiellement en raison de la baisse de l’activité en Chine (sans surprise). Le seul élément de soutien (mais insuffisant à ce stade) pour le zinc est l’industrie automobile mondiale qui se porte bien. A court terme, la baisse devrait se poursuivre.
L’uranium à un point haut de 17 ans
Pourquoi ? Les capacités d’énergie nucléaire devraient tripler d’ici à 2050, particulièrement en Asie. A l’exception de l’Europe, le reste de la planète a compris qu’un monde bas carbone ne peut pas être atteint sans énergie nucléaire. Mais la production d’uranium est actuellement insuffisante pour répondre à la hausse de la demande. Les deux principaux producteurs du marché, Kazatomprom (Kazakhstan) et Cameco Corp (Canada), sont incapables d’atteindre leurs objectifs de production pour 2024.
Est-ce que ça va continuer ? Il faudra au moins trois ans avant que les nouveaux acteurs qui arrivent sur le marché, comme Encore Energy Corp aux États-Unis, soient en mesure d’offrir plus d’uranium. La tendance haussière est structurelle, selon nous.
Les passionnés de chocolat vont souffrir
Pourquoi ? Les prix du cacao ont atteint un point haut de 46 ans (oui ! vous avez bien lu). La hausse est de 18% depuis janvier et de 126% depuis septembre 2022. En cause : une baisse importante de la production en raison de conditions climatiques négatives en
Afrique de l’Ouest (60% de la production mondiale).
Est-ce que ça va continuer ? Il y a quinze jours, le conseil Café-Cacao, qui est le régulateur de la Côte d’Ivoire, a annoncé l’arrêt temporaire des ventes de cacao en raison d’une mauvaise production à l’occasion de la récolte 2024/25. Ça ne va pas arranger les choses, à court terme.
Contrat à terme sur l cacao, échéance mars 2024