mer. Déc 18th, 2024

Commentaire de Ben Laidler, Global Markets Strategist pour eToro


VIEW : Les marchés ont été confrontés à un retour à la réalité en février après avoir pris les investisseurs à contre-pied lors du grand rallye de janvier. La rigidité de l’inflation américaine et la résistance des économies ont repoussé les attentes maximales de la Fed et fait grimper les rendements obligataires. Les actions mondiales ont chuté de 3 %, entraînées par la Chine et l’immobilier sensible aux taux. Le dollar s’est redressé, le bitcoin a conservé sa forte progression depuis le début de l’année et les actions européennes ont résisté au repli. Ce resserrement des conditions financières est peut-être davantage lié au fait que les attentes en matière d’inflation ne sont plus ancrées. Cela nous incite à rester prudents à court terme et à nous concentrer sur les valeurs défensives, des soins de santé aux dividendes élevés. Mais nous pensons que le mois d’octobre était le point bas et que les investisseurs ne sont pas en position d’acheter toute faiblesse significative.

FÉVRIER : La Fed a ralenti son rythme de relèvement à 0,25 %, l’inflation américaine ayant chuté pour un septième mois. Mais les données sur les prix et le marché du travail ont été plus solides que prévu. Les marchés ont réévalué le taux à trois hausses de 0,25 % et à un sommet en juillet. Les rendements obligataires et le dollar ont augmenté, plafonnant les valorisations. La chute du prix du gaz naturel et la réouverture de la Chine ont encore stimulé la reprise des indices PMI. Les résultats du quatrième trimestre ont été meilleurs que prévu, les bénéfices du S&P 500 ayant baissé de 3 % alors qu’ils ont augmenté de 13 % en Europe. Le nouveau gouverneur de la Banque du Japon, M. Ueda, a refroidi les espoirs d’une politique dovish. Les tensions géopolitiques ont été attisées par les ballons chinois et l’anniversaire de l’invasion de l’Ukraine.

MARS : La fin du premier trimestre verra la publication des derniers rapports sur l’emploi aux États-Unis (10 mars) et sur l’inflation (14 mars), après les récentes surprises à la hausse. Cela se produit plus d’une semaine avant la réunion du FOMC (22 mars), les chances d’une hausse de 50 points de base étant désormais de 30 %. La réunion des “deux sessions” de la Chine (4 mars) pourrait voir un redoublement de l’agenda de croissance qui est une assurance clé contre la récession mondiale. Les ministres des affaires étrangères du G20 se réunissent (le 2 mars) pour la première fois sous la présidence de l’Inde, tandis que l’échéance de l’initiative sur les céréales de la mer Noire (le 19 mars) sera au cœur des marchés agricoles. Kuroda supervisera sa dernière réunion de la BoJ (10).

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