Derrière les cartables bien remplis, une réalité beaucoup plus sombre : 57 % des parents ont dû renoncer à des fournitures scolaires, 29 % envisagent de retirer leurs enfants de la cantine, et 41 % déclarent que le coût de l’éducation influence leur décision d’avoir un autre enfant. La rentrée n’est plus seulement une étape scolaire : elle devient un véritable casse-tête budgétaire pour des millions de foyers.
« Ces chiffres révèlent une fracture préoccupante : les familles ne se demandent plus seulement comment bien préparer la rentrée, mais comment la financer. Fournitures, cantine, loisirs… même la décision d’avoir un autre enfant est influencée par le coût de l’éducation. »
— Tom Demaison, Directeur de la Communication chez Yomoni
Une rentrée sous le signe des renoncements
Cette année, la rentrée se fait au rabais. Près de 6 parents sur 10 (57 %) avouent avoir dû renoncer à certains achats de fournitures scolaires, dont un quart à plusieurs fournitures essentielles. Les familles redoublent d’ingéniosité : 92 % privilégient la seconde main ou la récupération des années précédentes. Le neuf devient une exception, et la chasse aux économies une obligation.
Cette année, avez-vous dû renoncer à certains achats de fournitures scolaires pour vos enfants à cause de leur prix ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui, plusieurs | 25 % |
Oui, quelques-uns | 32 % |
Non | 43 % |
Avez-vous privilégié la seconde main ou la récupération de fournitures des années précédentes pour limiter les dépenses ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui, systématiquement | 39 % |
Oui, partiellement | 53 % |
Non | 8 % |
La cantine, un luxe pour certains
Autre symbole de ce basculement : la cantine scolaire. Près de 3 familles sur 10 (29 %) envisagent déjà de retirer leurs enfants de la cantine pour cuisiner elles-mêmes, faute de moyens. Et si les prix continuent de grimper, les arbitrages sont clairs : 37 % prépareraient un repas maison, 28 % réduiraient la fréquence de la cantine. La pause déjeuner, autrefois sanctuarisée, devient un sujet d’inquiétude et d’arbitrage budgétaire.
Avez-vous déjà envisagé de retirer vos enfants de la cantine scolaire pour préparer davantage de repas à la maison, afin de réduire vos dépenses ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui | 29 % |
Non | 71 % |
Si les prix de la cantine continuent d’augmenter, quelle alternative envisageriez-vous en priorité ? | |
Réponses | Pourcentages |
Préparer un repas à la maison | 37 % |
Réduire la fréquence de la cantine | 28 % |
Maintenir la cantine malgré tout | 34 % |
Autre | 1 % |
Activités extrascolaires sacrifiées
Les activités extrascolaires, longtemps considérées comme essentielles à l’épanouissement des enfants, deviennent la variable d’ajustement. 1 parent sur 4 (26 %) a déjà réduit ou supprimé le sport, la musique ou les loisirs de ses enfants. Et si les familles devaient encore couper dans leurs budgets, les activités (26 %) et la cantine (41 %) figureraient parmi les premiers postes sacrifiés.
Avez-vous réduit ou supprimé certaines activités extrascolaires de vos enfants (sport, musique, loisirs) à cause de leur coût ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui | 26 % |
Non | 74 % |
Si vous deviez réduire encore davantage votre budget, quelle dépense sacrifieriez-vous en premier ? | |
Réponses | Pourcentages |
Fournitures scolaires | 22 % |
Cantine | 41 % |
Activités extrascolaires | 26 % |
Vêtements | 9 % |
Autre | 2 % |
Crédit, découvert et épargne sacrifiée
La rentrée se finance parfois… à crédit. 28 % des familles ont déjà dû recourir à un crédit ou à un découvert bancaire pour couvrir les frais scolaires. Un chiffre qui révèle une banalisation de l’endettement pour une dépense qui devrait être courante et anticipée. Par ailleurs, 69 % des parents déclarent que les dépenses liées aux enfants les empêchent d’épargner autant qu’ils le souhaiteraient. L’éducation grignote non seulement le présent, mais aussi l’avenir financier des familles.
Les dépenses liées à vos enfants (garde, scolarité, cantine, loisirs) vous empêchent-elles d’épargner autant que vous le souhaiteriez ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui, beaucoup | 43 % |
Oui, un peu | 26 % |
Non | 31 % |
Avez-vous déjà dû recourir à un crédit ou un découvert bancaire pour assumer les frais de rentrée scolaire ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui | 28 % |
Non | 72 % |
Quand l’éducation freine la natalité
L’impact dépasse le seul cadre scolaire. Le coût actuel de l’éducation influence désormais les choix familiaux : 41 % des parents reconnaissent que la question budgétaire pèse dans leur décision d’avoir (ou non) un autre enfant. En clair, la rentrée ne se limite plus à remplir un cartable : elle conditionne aussi l’avenir démographique et social.
Craignez-vous que, dans les prochaines années, les frais liés à l’éducation deviennent un frein majeur pour l’équilibre financier de votre foyer ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui, beaucoup | 18 % |
Oui, un peu | 35 % |
Non | 47 % |
Le coût actuel de l’éducation influence-t-il votre décision d’avoir (ou non) un autre enfant ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui, c’est un frein important | 16 % |
Oui, mais de manière secondaire | 25 % |
Non, l’aide actuelle est suffisant | 59 % |
*Méthodologie : Enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1 601 familles résidant en France. Sondage effectué en ligne en août 2025 à partir du panel de répondants BuzzPress (27 500 personnes en France sondées électroniquement par email et sur les réseaux sociaux Facebook et LinkedIn). Réponses compilées et pondérées en fonction de quotas préétablis visant à assurer la représentativité de l’échantillon et afin d’obtenir une représentativité de la population visée. Toutes les pondérations s’appuient sur des données administratives et sur les données collectées par l’INSEE.
À propos de Yomoni
Yomoni est le leader français de la gestion d’épargne en ligne. Depuis 2015, nous démocratisons l’investissement avec une approche claire, pilotée, sans frais d’entrée, et centrée sur les objectifs à long terme des épargnants. Nous avons actuellement 70 000 clients et un encours de 1,7 milliard d’euros.