La richesse privée totale actuellement détenue sur le continent africain s’élève à 2,4 billions de dollars et sa population de millionnaires devrait augmenter de 42 % au cours des 10 prochaines années, selon le dernier rapport 2023 Africa Wealth Report (rapport sur la richesse africaine), publié par Henley & Partners en partenariat avec New World Wealth.
Le rapport révèle que les “Big 5”, les cinq grands marchés africains du patrimoine privé, à savoir l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigeria, le Kenya et le Maroc, représentent à eux seuls 56 % des particuliers fortunés du continent et plus de 90% de ses milliardaires. L’Afrique compte actuellement 138 000 particuliers fortunés (HNWI) dont la richesse privée est égale ou supérieure à 1 million de dollars, 328 centi-millionnaires dont la fortune est égale ou supérieure à 100 millions de dollars et 23 milliardaires dont la fortune est égale ou supérieure à 1 milliard de dollars.
Malgré une décennie difficile, l’Afrique du Sud abrite toujours au moins deux fois plus de particuliers fortunés que tout autre pays africain, et 30 % des centi-millionnaires du continent. L’Égypte remporte la palme du plus grand nombre de milliardaires, et l’île Maurice s’enorgueillit de la plus grande richesse par habitant (richesse moyenne par personne) en Afrique, avec 37.500 dollars, suivie de l’Afrique du Sud avec 10.880 dollars et de la Namibie avec 10.050 dollars.
L’Afrique abrite certains des marchés à la croissance la plus rapide au monde, notamment le Rwanda, l’île Maurice et les Seychelles, qui ont connu une croissance de la richesse de 72%, 69% et 54%, respectivement, au cours de la dernière décennie. En termes de projections, l’île Maurice devrait connaître le taux de croissance du patrimoine privé le plus élevé, soit 75%, au cours de la prochaine décennie (jusqu’en 2032), ce qui en fait le quatrième pays à la croissance la plus rapide au monde en termes de pourcentage de millionnaires, après le Viêt Nam, l’Inde et la Nouvelle-Zélande.
Un taux de croissance du patrimoine privé de plus de 60% sur dix ans est prévu pour la Namibie, dont l’offre de résidence par investissement récemment lancée est susceptible d’attirer des investisseurs fortunés du monde entier. Catherine Shipushu, du Namibia Investment Promotion and Development Board (Conseil de promotion et de développement des investissements de la Namibie), commente le rapport en indiquant que le pays possède l’une des plus grandes réserves d’uranium au monde et qu’il attire l’attention internationale grâce à de récentes découvertes de réserves de gaz et de pétrole. “La Namibie a l’ambition de devenir la capitale de l’énergie durable en Afrique. Sa situation stratégique et son port de classe mondiale en font une porte d’entrée idéale pour plus de 300 millions de personnes sur d’autres marchés africains.”
Dominic Volek, responsable du Groupe des clients privés chez Henley & Partners, affirme que de plus en plus de pays africains cherchent à attirer les HNWI en leur offrant des possibilités de résidence et de citoyenneté par l’investissement qui ont le potentiel de transformer leurs économies. “À mesure que la richesse croît sur le continent, nous nous attendons à ce que la migration des investissements continue de gagner du terrain en Afrique, non seulement du côté de la demande des HNWI africains qui cherchent à améliorer leur liberté de déplacement et leur mobilité économique, à garantir l’option de localisation et à atténuer les risques, mais aussi du côté de l’offre, avec de plus en plus de nations africaines qui cherchent à lancer leurs propres programmes pour augmenter l’afflux de capitaux et de talents.”