sam. Sep 13th, 2025

Par la rédaction

L’agence américaine de notation Fitch a dégradé vendredi 12 septembre la note souveraine de la France, la faisant passer de AA- à A+. Cette nouvelle notation est assortie d’une perspective stable. 

Pour l’agence de notation, la « fragmentation et la polarisation croissante » de la politique,  implique que « cette instabilité affaiblit la capacité du système politique à mettre en œuvre une consolidation budgétaire d’ampleur ».

La dette atteignait fin mars 2025, 113,9 % du PIB  (3 345,4 milliards d’euros). Le gouvernement Bayrou espérait un déficit à 5,4 % du PIB en 2025 .Fitch considère comme improbable de ramener le déficit public sous 3 % du PIB en 2029 comme l’envisageait le gouvernement.

 

La dégradation de la note, qui mesure la capacité de la France à rembourser sa dette, ne peut pas être une surprise. Tous les gouvernements depuis des années tiennent le même discours à savoir un retour dans les critères qu’elle est sensée respecter.Mais la France voit sa dette augmenter inexorablement.

Aujourd’hui, la France est en plus confrontée à une instabilité politique dont elle semble ne pas pouvoir se sortir.

Avec la décision de Fitch, la situation prend aujourd’hui une tournure différente avec la note A+ (de qualité « moyenne supérieure »), contre « bonne  » auparavant.

Mème s’il n’y avait pas de réaction immédiate sur les marchés, les investisseurs pourraient se mettre à vendre graduellement leurs titres de dette française pour des placements moins risqués et ainsi entraîner des hausses de taux ayant des répercussions négatives pour l’économie.
Cela pourrait entrainer des taux plus élevés pour lever de la dette sur de prochaines échéances, face à des pays européens comme le Portugal, l’Espagne, l’Italie qui voient leurs situations financières s’améliorer.

Instabilité politique, incertitudes budgétaires et maintenant dégradation de la note de la France à un niveau significatif. Cela ouvre une fenêtre d’incertitude pour les investisseurs. Or, on le sait, les marchés financiers n’aiment pas l’incertitude.

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