jeu. Oct 16th, 2025

Après cinq mois d’hésitations et de calculs politiques, le gouvernement présente  un budget sans cap ni ambition économique. L’ajustement annoncé passe de 45 à  30 milliards d’euros, et le déficit à 5 % du PIB en 2026 est déjà acté : la trajectoire  budgétaire se fissure avant même le débat parlementaire. 

Un budget qui renchérit le coût du travail 

Plutôt que de s’attaquer à la dépense publique, le Gouvernement choisit d’augmenter les  impôts. Sur les 30 milliards d’ajustement affichés, 14 milliards proviennent de recettes  supplémentaires, sans réforme structurelle. Résultat : la fiscalité sur les entreprises et les  charges pesant sur le travail s’alourdissent une fois de plus. 

Le durcissement des exonérations, la taxation accrue des holdings uniquement des Français  et le recentrage de niches sectorielles viennent alourdir encore le taux de charges pesant sur  les entreprises, déjà le plus élevé d’Europe. Embaucher coûte plus cher, investir devient plus  risqué, et les marges se contractent au moment même où les entreprises devraient recruter  et mieux rémunérer. 

Pendant ce temps, les signaux sont alarmants. 6 800 défaillances d’entreprises en septembre,  +6 % en un mois : du jamais-vu depuis 2009. 

La suppression anticipée de la CVAE, si elle est bienvenue, ne compense pas l’ensemble des  mesures toxiques proposées. Le compte n’y est pas. 

Une méthode politique instable 

Privé de 49.3 et soumis à un Parlement fragmenté, le budget devrait dériver au gré des  compromis politiques, souvent à rebours des logiques économiques, mettant le tissu  économique en danger. La suspension de la réforme des retraites en est le symbole : chaque  recul coûte cher, nourrit l’incertitude et nous décrédibilise vis-à-vis de nos partenaires  européens. Cette volteface décourage l’embauche et freine l’investissement productif.  

Aucune réforme, aucune remise en question : l’État dépense comme avant et mise sur les  impôts et la dette pour assurer les fins de mois plutôt que de s’attaquer aux causes  structurelles du déficit. Ce renoncement fragilise durablement nos finances publiques et  repousse les décisions qui s’imposent.  

Remettre le travail au cœur de la stratégie économique 

L’urgence est claire : plus d’emplois, un travail qui paye mieux, une baisse et une plus grande 

efficacité de la dépense publique. Cela passe par une fiscalité compétitive, stable et une baisse  réelle des charges. Ce budget fait tout le contraire. 

Plutôt qu’un texte improvisé et fiscalement punitif, mieux vaudrait reconduire un budget  technique qui aurait à minima le mérite de la stabilité et de ne pas être nocif pour l’économie.  CroissancePlus appelle à une stratégie budgétaire qui améliore la gestion des dépenses  publiques et stimule l’économie  

« La France a besoin d’un budget qui libère le travail, pas qui le pénalise. Alourdir le coût du  travail et retarder les réformes, c’est casser la dynamique de création d’emplois et le  financement de notre modèle social » déclare Virginie Calmels, Présidente de  CroissancePlus

A propos de CroissancePlus : 

Premier réseau français des entrepreneurs de croissance crée en 1997, CroissancePlus se veut force de propositions et d’influence auprès des pouvoirs publics et leaders d’opinion pour favoriser la croissance des entreprises et la création d’emplois en France. L’association représente 500 entrepreneurs soit 11 milliards de chiffres d’affaires cumulés et  100 000 emplois cumulés.  

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