sam. Mai 4th, 2024

D’après Insider, le milliardaire a discuté de la possibilité de supprimer l’application dans la région ou de bloquer l’accès à celle-ci pour les utilisateurs de l’Union européenne. Elon Musk, propriétaire de la plateforme de médias sociaux X, envisagerait selon eux de retirer le service anciennement appelé Twitter d’Europe en réponse à une nouvelle réglementation sur les plateformes Internet dans la région, a rapporté le site d’actualités Insider mercredi. Le milliardaire aurait discuté de la possibilité de supprimer l’application dans l’Union Européenne ou de bloquer l’accès à celle-ci pour les utilisateurs de l’UE, selon une source proche de l’entreprise citée par la publication.

Tout ceci a été démenti par le principal interessé:

En août, l’Union européenne a adopté la loi sur les services numériques (DSA*), qui établit des règles visant à prévenir la diffusion de contenus nuisibles, à interdire ou limiter certaines pratiques de ciblage des utilisateurs, et à partager certaines données internes avec les régulateurs et les chercheurs associés, entre autres.

Depuis l’offensive du Hamas contre Israël, le commissaire européen Thierry Breton envisage de prendre des mesures de sanctions à l’encontre de X (anciennement Twitter), si Elon Musk, le propriétaire de l’entreprise, ne prend pas des mesures pour réguler les publications sur le réseau social. En vertu du nouveau Digital Services Act, le commissaire européen chargé du Marché intérieur a adressé un avertissement au PDG de X (anciennement Twitter) le mardi 10 octobre. Cette action découle selon lui de la propagation de la désinformation sur la plateforme de Twitter à la suite des attaques menées par le Hamas contre Israël.

A la suite des attaques terroristes du Hamas contre Israël, nous avons des indications selon lesquelles X/Twitter est utilisé pour diffuser des contenus illégaux et de la désinformation dans l’UE” Thierry Breton

De plus, le gouvernement français a évoqué la possibilité de bannir X en Europe en raison des préoccupations liées à la diffusion de fausses informations (fake news) et de contenus illégaux sur la plateforme, faisant porter ces reproches au PDG de la société. A cette menace Elon Musk répliquera sobrement:

“Notre politique est que tout est open source et transparent, une approche que l’UE soutient, je le sais”. “Veuillez lister les violations auxquelles vous faites allusion sur X, afin que le public puisse les voir”, a-t-il ajouté

Une mise en garde effective depuis Mai 2023

Cette menace émane du ministre français de la Transition numérique, Jean-Noël Barrot, qui avait souligné en mai 2023 l’importance de suivre les directives pour lutter contre les fausses informations sur les médias sociaux. La plateforme X(ex-Twitter) d’Elon Musk pourrait potentiellement être interdite en Europe si elle ne respecte pas les règles concernant la désinformation dont les contours sont fixés entièrement par la commission Européenne. D’après Barrot, “La désinformation est l’une des menaces les plus graves pesant sur nos démocraties” “Si Twitter ne suit pas régulièrement nos règles, il sera interdit dans l’Union européenne.”

Les commentaires de Barrot  sont intervenus alors que Twitter s’est retiré d’une charte volontaire, le Digital Services Act () qui comprenait des directives pour les grandes entreprises technologiques, notamment Meta, Alphabet et Microsoft. La participation à ce code n’était pas obligatoire, mais il a été créé pour faciliter les obligations que les entreprises technologiques devraient suivre en vertu de la loi sur les services numériques obligatoires qui entrera en vigueur en août dans l’Union européenne. Elon Musk a maintenu que l’une des raisons pour lesquelles il a racheté Twitter était la volonté de  transparence et de promotion de la liberté d’expression.

Le milliardaire a proposé de X qu’elle soit une source d’informations et a proposé des idées pour lutter contre la désinformation.  Musk a intégré,les “Community Notes” pour contextualiser les informartions. Les notes ajoutées par les contributeurs aux tweets sont visibles par tous les utilisateurs pour les aider à déterminer si les informations fournies sont exactes ou incorrectes. Musk n’avait pas publiquement commenté à l’époque la possible interdiction de la plateforme en Europe.  

*Le Digital Services Act (DSA) Le DSA est la nouvelle réglementation européenne du numérique, visant à restreindre la diffusion de contenus illicites en ligne. Entré en vigueur à la fin du mois d’août pour les 19 plus grandes plateformes, ce texte comporte plusieurs dispositions importantes. Il exige notamment une transparence accrue concernant les conditions d’utilisation des plateformes, ainsi que l’obligation de supprimer les vidéos ou les contenus haineux signalés. De plus, grâce au DSA, les réseaux sociaux sont tenus d’examiner les risques associés à leurs algorithmes, dont le fonctionnement peut contribuer à la propagation de la désinformation.  

*A propos de X/Twitter  X/Twitter est un réseau social et une plateforme de microblogging populaire qui permet aux utilisateurs de publier et de partager de courts messages appelés “tweets”. Ces tweets sont limités à 280 caractères, bien que le nombre de caractères ait été augmenté à partir de 140 en novembre 2017 pour permettre une expression plus étendue. Les tweets sont la principale forme de contenu sur Twitter. Ils peuvent contenir du texte, des liens, des images, des vidéos et des hashtags pour faciliter la recherche et la découverte de contenu connexe.

Les utilisateurs peuvent également retweeter (partager) des tweets d’autres personnes sur leur propre fil d’actualité. Les utilisateurs peuvent choisir de suivre d’autres comptes (abonnements), et les utilisateurs qui les suivent sont appelés “abonnés”.

Cela permet de personnaliser le contenu qui apparaît sur leur fil d’actualité. Twitter a eu un impact significatif sur la communication en ligne, permettant aux individus et aux organisations de partager rapidement des informations, d’exprimer des opinions et de s’engager dans des discussions mondiales. Cependant, il a également été le centre de débats sur la modération du contenu, la désinformation et la protection de la vie privée, ce qui a amené la plateforme à mettre en place des politiques de modération et de sécurité plus strictes au fil des ans.   Par Navidh Mansoor  

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