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L’Oréal a enregistré des ventes décevantes au quatrième trimestre 2024, avec une croissance de seulement 2,5 % sur une base comparable, contre 3,8 % attendus par les analystes. La faiblesse persistante du marché chinois n’a pas été compensée par la demande en Amérique du Nord, où les ventes n’ont progressé que de 1,4 %. La croissance organique de L’Oréal a décéléré tout au long de l’année écoulée, dans un contexte de normalisation du marché mondial de la beauté.
L’Oréal et l’industrie de la beauté au sens large souffrent d’un fort ralentissement en Chine, où la confiance des consommateurs a été mise à mal par une crise immobilière ainsi que par le chômage des jeunes. Plus tôt cette semaine, son concurrent principal dans les cosmétiques Estée Lauder, a annoncé son intention de supprimer jusqu’à 7 000 emplois après avoir annoncé un profit warning pour le trimestre en cours.
Malgré ce contexte, le bénéfice d’exploitation du groupe s’est établi à 8,69 milliards d’euros, légèrement au-dessus des prévisions (8,65 milliards d’euros).
Côté stratégique, L’Oréal prend une participation minoritaire dans Jacquemus, marquant une incursion dans le segment luxe de la beauté et de la parfumerie.
Françoise Bettencourt Meyers quittera le conseil d’administration en avril, remplacée par Alexandre Benais, à la tête de Tethys Invest, le véhicule d’investissement familial. La famille Bettencourt Meyers conserve son contrôle sur le groupe avec 35 % des parts et une fortune estimée à 76 milliards de dollars.
L’action L’Oréal réagit négativement à cette publication ouvrant en repli de -2.8% ce matin à la Bourse de Paris. Le titre sous-performe l’indice Cac 40 depuis le début de l’année (+0,35% vs +8,44%). En termes de valorisation, il se paye 28 fois les bénéfices en-dessous de sa moyenne de ses dix dernières années.