Paris, 16 décembre 2024 – Les récentes annonces du gouvernement français, notamment en matière de réduction des dépenses publiques et de réformes fiscales à venir, ont renforcé l’incertitude pour de nombreux épargnants. Alors que les grandes entreprises et les foyers les plus aisés sont ciblés par des “contributions exceptionnelles”, les contours des mesures affectant l’épargne ou les investissements immobiliers restent encore flous. Dans ce contexte de changements fiscaux et sociaux, Iroko, société de gestion proposant des solutions d’épargne immobilières, dévoile les résultats d’un sondage réalisé avec Kantar, afin de comprendre comment ces évolutions influencent les décisions des Français en matière d’épargne et de placements.
Principaux enseignements :
- En raison des récentes annonces fiscales et des réformes sur les retraites, 2 Français sur 5 envisagent d’adapter le placement de leur épargne, mais 27 % restent indécis
- La situation actuelle incite deux tiers des Français à plutôt épargner sur des produits bancaires et liquides (Livret A, LDD, PEL…)
- Alors que ces livrets réglementés sont les placements qui ont le plus déçu ces derniers mois en termes de performance pour 8 Français sur 10
- Dans les 12 prochains mois la moitié des épargnants souhaite privilégier des produits sans risque avec un faible rendement (< 3 %)
- S’ils disposaient de 100 000 euros à investir, un tiers des Français les placerait dans un achat immobilier
- Pour 4 Français sur 10, se constituer un patrimoine est la raison principale pour investir leur épargne
- 36% des Français déclarent qu’un achat immobilier serait le placement le plus efficace pour se constituer une rente pour leur retraite
Les incertitudes incitent à la prudence
Réductions des dépenses publiques, réformes fiscales, gouvernement instable… L’actualité politique souffle un vent d’incertitude sur le portefeuille des Français. Deux Français sur cinq songent à adapter le placement de leur épargne (40%) quand plus d’un quart reste attentiste reflétant une certaine incertitude dans un contexte économique instable (27%). A noter que plus de 60% des Français, qu’ils soient jeunes (moins de 30 ans) ou à hauts revenus (+75.000€/an), envisagent de changer leur façon d’épargner.
Cette situation actuelle indéterminée incite donc plutôt les Français à la prudence : plus de la moitié d’entre eux déclare vouloir épargner sur des produits bancaires (Livret A, LDD, PEL…54%) grâce à leur simplicité et leur sécurité. Plus d’un tiers envisagent de souscrire à un contrat d’assurance-vie (y compris un PER, 35%) et près d’un quart songe à investir dans l’immobilier physique (placement locatif, résidence principale, 24%) confirmant leur statut de placements sécurisants face à la situation actuelle. Un souhait naturellement plus fort chez les moins de 50 ans (34%) que les plus de 65 ans (11%) pour la plupart déjà propriétaires. Un Français sur cinq pense à la bourse, pour acheter ou revendre des actions (21%), une appétence plus forte chez les moins de 30 ans (34%). Un contexte fiscal qui n’impacte pas le marché des SCPI puisqu’un répondant sur dix souhaite souscrire à des parts de SCPI (10%), un chiffre qui correspond à la moyenne des Français qui ont déjà investi dans ce produit financier. Un attrait plus fort chez les Français à hauts revenus (16%).
Enfin, pour un tiers des répondants, c’est statu quo, la situation actuelle ne les incite pas à toucher à leurs placements (32%). Six Français sur dix jonglent entre immobilisme et prudence dans un contexte fiscal incertain.