jeu. Sep 18th, 2025

Macroéconomie & Géopolitique : l’actualité économique et financière reste dense en cette période de rentrée. La Réserve fédérale américaine doit se prononcer ce mercredi sur la poursuite de sa politique monétaire, qui devrait très certainement mener à une réduction des taux directeurs de l’ordre de 25 points de base (0,25%). Dans l’hexagone, l’arrivée de Sébastien Lecornu en tant que nouveau 1er ministre a été chahutée par l’agence de notation Fitch.

Cette dernière a dégradé la note de la France, la faisant passer de AA- à A+, du fait des atermoiements sur une stratégie établie pour rembourser sa dette et réduire son déficit public, ainsi qu’une instabilité politique non négligeable, avec de nombreux gouvernements successifs. Les autres grandes agences de notation, Moody’s et Standards & Poor’s vont également se prononcer à ce sujet dans les prochaines semaines.

 

Gaz naturel: +2,1% sur les prix pour 2026 et +3,2% pour les prix de octobre 2025

Les prix du gaz ont repris une trajectoire ascendante depuis 2 semaines désormais, même si ce mouvement reste léger.

Les flux norvégiens sont toujours réduits, de près d’un tiers, en raison des maintenances qui se poursuivent jusqu’au 21 septembre et se déroulent sans accroc pour le moment. Les flux de GNL à destination de l’Europe demeurent à des niveaux élevés, situés entre 3,5 et 4 TWh/jour. Les stockages de gaz du continent poursuivent leur remplissage, à 79,6%, contre 93% l’année dernière à la même période.

Sur le plan géopolitique, un quatrième méthanier russe a déchargé du gaz en Chine en provenance de l’usine de liquéfaction Arctic LNG 2, malgré les sanctions internationales visant cette infrastructure. Ces flux supplémentaires sont encore insuffisant pour faire baisser durablement les prix sur le marché, d’autant plus que le Secrétaire américain à l’énergie a déclaré ce vendredi que l’UE27 pourrait se passer totalement de gaz russe d’ici 1 an, en basculant sur le GNL américain et ses nouvelles capacités de liquéfaction.

 

Électricité : -1,9% sur les prix pour 2026 et -0,7% pour les prix de octobre 2025

Les prix de l’électricité ont, quant à eux, poursuivi sur une tendance baissière et se situent désormais intégralement en dessous de 60 €/MWh, à court terme comme à long terme, jusqu’à 2027.

Sur le court terme, des conditions venteuses permettent une très forte production éolienne, impliquant des prix SPOT très peu élevés dans l’Ouest de l’Europe. En addition, le solaire et la production hydroélectrique restent stables. Les températures vont s’élever au-dessus de la moyenne pour la semaine à venir, ce qui devrait limiter la demande et ainsi maintenir des prix bas.

Sur le plus long terme, les prix diminuent malgré la hausse des prix du gaz et du CO2. La bonne disponibilité nucléaire, à 47,1 GW, est en partie responsable du niveau des prix actuels, aux côtés de la production renouvelable élevée. La demande modérée depuis plusieurs mois et des exportations robustes parachèvent ce tableau, indiquant que les risques pour l’hiver à venir sont globalement maîtrisés dans ce secteur.

 

Pétrole : +2,27% sur le prix du pétrole brut

Le prix du baril de pétrole remonte à mesure que la pression américaine sur la Russie s’intensifie. Donald Trump a relancé les pays membres de l’OTAN à imposer des droits de douane sur l’Inde et la Chine, pour les contraindre à réduire, voire stopper leurs achats de pétrole russe et tenter, par ce biais, de contraindre la Russie à négocier une paix durable en Ukraine. De son côté, Kiev a mené de nouvelles attaques de drone sur des infrastructures pétrolières russes, dont la raffinerie de Kirishi, l’une des plus grandes du pays, qui peut traiter plus de 350 000 barils par jour. Près de 17% des capacités de raffinage russe sont actuellement hors service, ce qui représente près de 1,1 millions de barils de pétrole perdus par jour.

Co2: -0,33% sur le prix des quotas pour décembre 2025

Le prix du CO2 reste pour l’heure ancré à la zone des 75 €/tonne. Le marché attend la publication des données industrielles de l’ensemble des pays de la zone euro, qui sont attendus en croissance et pourrait donner une nouvelle trajectoire haussière au prix du carbone.

Charbon: -1,56% sur la tonne de charbon

Le charbon poursuit encore sa trajectoire baissière, avec un prix historiquement bas, en lien avec une demande pour le combustible tout aussi basse en Europe. La production renouvelable importante et les exportations élevées de la France pèsent sur le recours aux centrales à charbon sur le continent.

 

Prix du gaz dans le monde ­:

Le prix du gaz en Asie, ainsi qu’en Europe, est légèrement remonté sur la semaine passée. A mesure que l’hiver approche, les deux continents ont besoin de sécuriser leurs importations de GNL. La Chine réalise cela en se fournissant auprès de la Russie et de son usine sous sous sanctions internationales. Le pays en a réceptionné 552 000 mètres cubes pour le moment.

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