mar. Sep 2nd, 2025

Macroéconomie : le mois d’août a été positif pour les marchés action et au global sur l’année 2025. Le S&P 500 américain affiche +9,8% de progression depuis le 1er janvier et l’Eurostoxx 600 est à +8,3% de performance. Malgré ces bons chiffres, les investisseurs restent tendus suite au bras de fer qui se met en place entre Donald Trump et la Réserve Fédérale.

Le président américain amenuise l’indépendance de l’institution en limogeant l’une de ses gouverneure, Lisa Cook, et espère pouvoir en prendre le contrôle, afin de réduire plus rapidement les taux d’intérêt. Sur un autre sujet, une cour d’appel américaine a jugé que les droits de douane étaient illégaux, mais il ne semble pas que cela remette en question leur mise en place pour le moment.

Géopolitique : Xi Jinping, Modi et Poutine se sont retrouvés en Chine pour un sommet commun et affirmer leur désir de lutter contre les sanctions américaines et l’imposition unilatérale de conditions économiques défavorables selon eux. Au Moyen-Orient, Israël a déclaré envisager d’annexer la Cisjordanie en réaction à la reconnaissance de la Palestine par certains Etats, dont la France. Cette dernière est d’ailleurs au cœur des préoccupations de la zone euro, en raison d’une possible chute de son gouvernement d’ici au 8 septembre, ce qui viendrait éroder un peu plus la confiance des investisseurs dans le pays.

 

Gaz naturel: -4,2% sur les prix pour 2026 et -6,2% pour les prix de septembre 2025

Les prix du gaz ont largement diminué la semaine passée, alors même que la Norvège entamait de son côté sa période de maintenance sur son infrastructure gazière.

Jusqu’au 19 septembre, les flux norvégiens devraient diminuer de près d’un tiers par rapport à la normale. Le marché restera donc extrêmement attentif à toute déviation sur cet agenda. En parallèle, les volumes réceptionnés de GNL dans les ports européens se situent à près de 3,5 TWh/j, un chiffre élevé par rapport aux 5 dernières années. Les stocks de gaz, quant à eux, sont remplis à un peu plus de 77%.

La baisse marquée des prix du gaz a été provoquée par l’arrivée d’un méthanier en partance de l’usine Arctic LNG 2, en Russie, sous sanctions internationales, jusqu’en Chine. Cette usine à elle seule représente près de 3% des capacités mondiales de GNL. L’absence actuelle de réaction américaine a permis aux prix de baisser, bien que le marché s’attende à ce que la situation n’en reste pas là.

 

Électricité : -3,2% sur les prix pour 2026 et -8,0% pour les prix de septembre 2025

Le prix de l’électricité en France a également bien chuté. Les prix à terme sont passés sous la barre des 60 €/MWh, ce qui n’était pas arrivé depuis le mois de mai.

La baisse, qui intervient aussi bien sur le court terme que le long terme, est provoquée par une forte production éolienne ainsi qu’une amélioration des conditions pour la production hydraulique. La disponibilité nucléaire demeure à 48 GW pour une production à 41,5 GW, amplement suffisant, en plus du renouvelable, pour couvrir le niveau de la demande intérieure et exporter à l’étranger. Les températures sont actuellement dans la normale de saison et devraient le rester pour les prochains jours.

 

Pétrole : +0,83% sur le prix du pétrole brut

Les prix du pétrole restent stables dans une fourchette étroite, tiraillés entre la hausse de la production mondiale et les perturbations causées par les frappes Russie-Ukraine. Les inquiétudes sur la demande persistent, notamment à cause des tensions commerciales et des menaces tarifaires aux États-Unis. Le marché anticipe un excédent d’offre jusqu’en 2026, alimenté par une potentielle hausse de l’offre de l’Opep+.

La tension reste également forte au Moyen-Orient, après que des frappes ont eu lieu au Yémen, visant des chefs Houthis, probablement de la part d’Israël. Des représailles sont à prévoir, et elles peuvent toucher des tankers transitant dans la zone, comme cela a déjà été le cas.

 

Co2: +0,63% sur le prix des quotas pour décembre 2025

Le prix du carbone en Europe évolue dans une fourchette étroite de 70 à 73 EUR/t, freiné par un manque de direction claire sur le marché depuis avril. Les achats de conformité attendus avant la date limite du 30 septembre pourraient toutefois soutenir les prix à court terme. L’intérêt spéculatif s’est renforcé récemment, avec une hausse des positions longues des fonds.

 

Charbon: -2,43% sur la tonne de charbon

En Europe, le prix du charbon subit une pression baissière, malgré des tensions sur l’offre en Chine, causées par de fortes pluies et des inspections minières renforcées. Le repli des prix s’explique par une demande chinoise en baisse saisonnière, limitant l’impact international de la baisse de production.

 

Prix du gaz dans le monde ­:

­Le marché suit de près les évolutions internationales, notamment liées au GNL russe, aux sanctions et à la réaction américaine qui se fait attendre. Du côté des prix, ceux-ci sont en baisse en Europe ainsi qu’en Asie. La défiance sur les sanctions américaines de la part de la Russie et de la Chine en sont la cause.

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