jeu. Nov 21st, 2024

Dans son nouveau rapport publié avec Mergermarket – Global Private Equity Outlook 2019 – le cabinet d’avocats Dechert LLP livre ses conclusions sur les perspectives du capital-investissement. Il y prédit notamment que les gérants de fonds obtiendront un avantage concurrentiel s’ils accroissent et lèvent des capitaux à long terme ou misent sur des stratégies alternatives.

Le marché mondial du capital-investissement reste porteur et les attentes de valeur des vendeurs restent relativement élevées, même si les multiples de valorisation continuent d’augmenter, rendant ainsi de plus en plus difficile le déploiement de capitaux.

La majorité des 100 hauts dirigeants du capital-investissement interrogés (*) estime que la concurrence pour les transactions entraînera une augmentation de la consolidation entre les fonds au cours des trois prochaines années.

Ce mouvement de consolidation devrait aider les fonds de capital-investissement à accroître leurs capitaux de suggestion et à leur donner accès à d’autres avantages liés à l’accroissement de leur taille. Selon Markus Bolsinger, associé de Dechert à New York et à Munich : « Le but est de maximiser les actifs sous gestion. Il y a des synergies à tout regrouper sous un même toit. Vous avez une collecte d’un système de fonds plus sophistiquée, le back office est rationalisé et l’expertise est partagée. Plus d’actifs sous gestion signifie également que vous avez plus de “dry powder”. »

La forte concurrence pour les actifs incite également les gérants à réfléchir de manière plus créative à la structuration de leurs transactions et à la nature de leurs investissements afin d’élargir leurs cibles potentielles. Selon le rapport, l’approche la plus populaire consiste à investir dans l’intégration verticale par opposition aux stratégies de combinaisons horizontales, considérées comme probables (très probables ou plutôt probables) par 97% des personnes interrogées. 95% d’entre elles ont déclaré qu’elles envisageaient des acquisitions fondées sur des facteurs différentiant industriels. Par ailleurs, 73% ont également envisagé des partenariats avec des acheteurs stratégiques.

Dans l’ensemble, les personnes interrogées ont déclaré que le capital investissement se trouve à un point d’inflexion. A l’incertitude liée aux perturbations causées au commerce mondial, aux répercussions des réformes fiscales américaines et au développement de l’environnement réglementaire s’ajoutent les questions pesant sur les sorties. Les fonds de capital investissement ont ainsi une pression sans précédent pour générer de la valeur à long terme. En 2019, les fonds qui auront le plus de succès seront ceux qui sauront s’adapter et explorer de nouvelles opportunités.

« Les capitaux déployés par les fonds de capital-investissement deviennent de plus en plus flexibles. Non seulement en termes de montants déployés et de secteurs concernés, mais aussi en termes de structuration du capital et de profils de rendement attendus », ajoute Ross Allardice, associé de Dechert à Londres. « Pour les fonds de capital-investissement, nous vivons une période passionnante, car ils disposent désormais d’une plus grande variété d’options stratégiques. De l’acquisition de participations minoritaires à la création de leurs propres plateformes, les fonds ne sont plus aujourd’hui simplement des gérants d’actifs. »

 

Les principales conclusions du rapport sont les suivantes:

  • 88% des personnes interrogées ont déclaré que développer une approche sectorielle ou se positionner sur une niche est devenu essentiel pour leur structure. 48% ont déclaré que la connaissance du secteur d’activité des cibles leur ont permis de remporter l’opération.
  • Face à un marché très concurrentiel et à des multiples plus élevés, les personnes interrogées ont déclaré qu’elles allaient très probablement réaliser des investissements sur la base de facteurs différentiant industriels dans le but de créer des groupes intégrés verticalement et/ou de construire des plateformes à partir de zéro grâce à une équipe de management.
  • Les personnes interrogées ont déclaré que les principales difficultés rencontrées lors de l’exécution de club deals consistaient dans la répartition de l’investissement (40%), l’identification des bons co-investisseurs (36%) et l’établissement de bonnes relations avec d’autres membres de club deals (36%).
  • Les clubs deals, y compris pour les transactions qui impliquent des montants de co-investissement significatifs de la part des Limited Partners, sont de plus en plus répandus, bien que des challenges demeurent telles que la répartition des montants à investir et la recherche de bons co-investisseurs.

(*) Les 100 hauts dirigeants interrogés proviennent de fonds basés en Amerique du Nord (50%), dans la zone EMEA (40%) et Asie-Pacifique (10%). Les fonds doivent disposer de 500M de dollars d’actifs en gestion (ce montant ne pouvant constituer la 1ère levée du fond concerné).

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