Le jeudi 28 mars a vu les places financières clôturées un excellent premier trimestre 2024. Malgré des tensions géopolitiques persistantes et des anticipations de baisse de taux d’intérêts revues à la baisse, les investisseurs ont préféré voir le verre à moitié plein. Même si rien n’est encore acquis, ils tablent sur la fin des politiques monétaires restrictives des deux côtés de l’Atlantique avec trois baisses de taux d’intérêts à partir du mois de juin.
Hormis la Chine, les principales Bourses mondiales ont toutes terminé en territoire positif, franchissant de nouveaux records. Le Japon a fini en tête de ce premier trimestre grâce à une progression de plus de 15%. Wall Street a suivi, tiré par les valeurs technologiques à l’image d’un Nasdaq qui a pris +8,5%.
En France, le CAC 40 a enchaîné les records historiques dépassant largement le seuil des 8 000 points. Il progresse de +8,8%, s’agissant du meilleur trimestre après le premier de 2023 (+13,1%). Les valeurs appartenant au secteur aéronautique/défense comme Airbus, Safran ou Thalès ont porté l’indice au plus haut. La thématique liée à la transition énergétique a permis également à des sociétés comme Air Liquide, Schneider Electric, Legrand et Saint-Gobain d’inscrire de nouveaux sommets. Sans oublier le luxe avec LVMH et surtout Hermès qui atteint de nouveaux plus hauts. Enfin le secteur automobile a connu des hausses supérieures à 20% pour ses deux valeurs phares Stellantis et Renault.
Toutefois, les opérateurs restent sélectifs. Des sociétés comme L’Oréal ou Kering appartenant au luxe, ou encore STMicroelectronics (tech) sont en repli depuis le début de l’année. Aux Etats-Unis, Nvidia flambe de plus de 80 % en trois mois là où Tesla chute de -28 %.
Ces gaps de performances peuvent être perçus comme rassurant car ils démontrent que les investisseurs n’achètent pas toutes les valeurs distinctions. Les déceptions sont sanctionnées en Bourse. Cela étant, après 30 à 40% de hausse depuis le mois de novembre, il serait légitime que les indices respirent un peu. Et puis la saisonnalité va devenir moins attrayante à partir du mois de mai et la distribution des dividendes dans quelques semaines va mécaniquement peser sur le niveau des indices qui pour la plupart ne les intègrent pas.
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