jeu. Mai 2nd, 2024

Le nombre de chômeurs a augmenté au troisième trimestre 2023, tout comme le nombre de personnes dans le halo du  chômage. Le taux d’emploi est quant à lui en légère baisse. La tendance ne devrait pas s’améliorer dans les trimestres à  venir.  Le mouvement était prévisible et l’Insee le confirme : le marché du travail, qui avait été très dynamique en sortie de crise  sanitaire, s’est dégradé au troisième trimestre. L’ensemble des indicateurs du marché du travail sont dans le rouge.  🢩 Le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail a progressé pour atteindre 7,4 % au troisième trimestre 2023, soit une hausse de 64 000 chômeurs sur un trimestre. Certes, ce niveau de chômage reste nettement  inférieur à celui observé avant la crise sanitaire, mais il marque une claire rupture de tendance depuis le début de  l’année par rapport à la forte baisse de 2021-2022.    🢩 Le nombre de personnes dans le halo du chômage (personnes n’entrant pas directement dans la définition du  chômage mais qui en sont proches) a progressé de 39 000 personnes au troisième trimestre. À l’inverse du taux de  chômage, la proportion de personnes dans le halo du chômage est plus élevée qu’elle ne l’était avant la crise sanitaire.  🢩 Le taux d’emploi des 15-64 ans se replie également. À 68,3 %, il est cependant plus élevé que son niveau moyen des  vingt dernières années. Seul touche positive dans ce panorama morose : le taux d’emploi des 15-24 ans continue de  progresser légèrement.  Le taux de chômage devrait être au mieux stable fin 2023 et en 2024. La faible croissance anticipée pour les trimestres à  venir ne devrait générer qu’une faible hausse de demande de travail des entreprises. Dans le même temps, il est probable  que la productivité se redresse légèrement, limitant les besoins d’embauche des entreprises.  🢩 La hausse des taux d’intérêt et les incertitudes géopolitiques  pèseront sur l’activité et risquent d’empêcher toute accélération significative de la croissance.  🢩 Une hausse de la productivité freinerait les créations d’emplois et donc influerait négativement sur le chômage. Depuis la crise sanitaire, la productivité du travail a diminué, notamment du fait d’une modification de la  composition des salariés qui a tiré vers le bas la productivité moyenne : hausse du nombre d’apprentis et de salariés  moins qualifiés sur le marché du travail (les personnes les moins qualifiées étant en moyenne les plus éloignées de  l’emploi, toute hausse du nombre d’emplois, comme cela a été le cas en 2021 et 2022, se traduit par l’arrivée dans  l’emploi de ces personnes aux qualifications et à la productivité plus faible que la moyenne des salariés). Cependant,  la productivité moyenne du travail est légèrement repartie à la hausse depuis deux trimestres. Cette tendance  devrait se poursuivre puisque la déformation de la composition moyenne de l’emploi vers les personnes moins  qualifiées semble toucher à sa fin.  Productivité par salarié (100 au T1 2018, Asterès d’après Insee)   Par Asterès, un cabinet d’études économiques et de conseil.       

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