Atos a publié des résultats mitigés pour le troisième trimestre 2025, marqués par une nette contraction de son activité globale mais une dynamique encourageante sur son pôle de croissance, Eviden. Le chiffre d’affaires du groupe atteint 1,98 milliard d’euros, en recul organique de 10,5 % par rapport à l’an dernier. Sur les neuf premiers mois de l’année, les revenus s’élèvent à 5,99 milliards d’euros, en baisse de 15,2 %.
La division Atos SBU, qui regroupe les activités historiques de gestion d’infrastructures et de services informatiques classiques, a reculé de 19,3 % à 1,62 milliard d’euros. Cette décroissance reflète la volonté du groupe de se désengager de contrats à faible rentabilité et la poursuite d’un repositionnement stratégique. À l’inverse, le pôle Eviden SBU, axé sur le cloud, la cybersécurité et la transformation numérique, a progressé de 77 %, à 356 millions d’euros, confirmant son rôle moteur dans la mutation du groupe.
Sur le plan géographique, les reculs les plus marqués proviennent de l’Amérique du Nord (-28,8 %) et du Royaume-Uni (-30,5 %), tandis que la zone Benelux-Nordiques résiste mieux (-1 %). Malgré ce contexte difficile, Atos affiche une variation nette de trésorerie limitée à –38 millions d’euros au T3, sans recourir à des mesures exceptionnelles de financement. Le ratio « book-to-bill » ressort à 66 %, signalant une stabilité du carnet de commandes.
Le groupe confirme ses objectifs annuels en matière de rentabilité et de génération de cash, tout en restant prudent sur la reprise de la croissance organique. Ces résultats traduisent une entreprise encore en transition : le déclin de ses activités traditionnelles pèse lourdement, mais la montée en puissance d’Eviden ouvre des perspectives plus prometteuses dans les domaines stratégiques du numérique et de la cybersécurité.
Les résultats sont fraîchement accueillis ce matin par les investisseurs car le titre chute de -9%.