Les places financières ont connu une semaine négative malgré de bonnes publications de résultats d’entreprises. En cause, des statistiques macroéconomiques qui confirment la bonne santé de l’économie, et qui par conséquent, font craindre des resserrements monétaires plus importants des deux côtés de l’Atlantique. Le fameux « good news is bad news » refait surface.
Ce qui a mis le feu aux poudres, ce sont les dépenses de consommation américaines, un indicateur d’inflation très suivi par la Fed. Elles sont ressorties en progression de 0,6 % en janvier et de 4,7% sur un an (contre +0,4 % et + 4,3 % anticipés). Cela a fait chuter les indices américains vendredi, avec un Nasdaq 100 en repli hebdomadaire de -3,2 % et un S&P 500 cassant le seuil psychologique des 4 000.
En France, les marchés n’ont pas résisté à la morosité ambiante, le Cac 40 baissant de -2,18 % sous les 7 200 points, en dépit de bons résultats pour les neuf sociétés de l’indice. Ce sont essentiellement les valeurs de croissance qui ont subi des prises de profits, comme le luxe à l’image de Kering qui a cédé -6,1 % et le secteur technologique avec Worldline qui chuté de -8,2 %.
Cette semaine, l’attention se focalisera sur la première estimation de l’inflation en zone euro pour le mois de février ainsi que les PMI finaux de février. On se dirige également à la fin des publications des résultats d’entreprises avec Atos, Veolia, Eurofins ou encore Vallourec.
Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés
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