Par Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés chez eToro
Alstom, le leader français du matériel ferroviaire, traverse une période de turbulences qui l’a conduit à prendre des mesures drastiques. Après avoir vu son cours de Bourse s’effondrer de près de 50 % depuis le début de l’année, le groupe a annoncé ce matin un plan de restructuration qui prévoit la suppression de 1.500 emplois, la vente de certains actifs non stratégiques, et la séparation des fonctions de président et de directeur général.
L’enjeu est de réduire l’endettement net qui représente 6 2% du chiffre d’affaires du groupe. Un niveau qui pèse sur la solvabilité et la liquidité du groupe, d’autant plus que le cash-flow sera fortement négatif cette année, entre 500 et 750 millions d’euros.
Mais ce qui inquiète le plus les investisseurs, c’est la possibilité d’une augmentation de capital, que le groupe n’exclut pas si elle s’avérait nécessaire. Une telle opération serait très dilutive pour les actionnaires actuels. Le groupe n’a pas donné plus de détails sur le montant, le calendrier ou les modalités d’une éventuelle levée de fonds.
Ce matin, le titre dévisse de 19 % à la Bourse de Paris.