Paris, le 27 octobre 2025 – EY-Parthenon publie son étude dédiée à la lisibilité de la stratégie et de son impact sur les résultats futurs des grandes sociétés cotées françaises. L’analyse porte sur les Documents d’Enregistrement Universel (DEU) 2024 de 50 sociétés du CAC Large 60, hors secteur financier. L’enjeu des analyses est de déterminer si les investisseurs ont à disposition les moyens d’appréhender la stratégie, sa mise en œuvre et son impact sur les performances financières et extra-financières.
Parmi les grands enseignements de cette nouvelle étude :
● Mission et raison d’être : 60 % des sociétés exposent explicitement une raison d’être ou une mission couvrant des enjeux au-delà de la seule création de valeur actionnariale bien qu’une seule société du panel ait le statut d’entreprise à mission.
● Présentation de la stratégie : toutes les entreprises étudiées communiquent sur la stratégie, mais la clarté de l’exposé reste perfectible (note moyenne : 2,9/4). 60 % exposent un plan stratégique nommé et daté, avec un horizon de 3 à 5 ans.
● Engagements chiffrés : les engagements sur des indicateurs quantifiés sont jugés insuffisants dans 56 % des cas, notamment sur le suivi pluriannuel et l’impact financier.
● Gouvernance : 50 % des sociétés ont adopté un modèle « dualiste » (conseil d’administration avec président non exécutif ou conseil de surveillance et directoire). Le DEU fournit des informations utiles sur la structure actionnariale et la gouvernance, mais peu sur la stratégie d’investissement des actionnaires institutionnels de l’entreprise.
● Compétences du conseil : 94 % des sociétés décrivent les compétences de leurs administrateurs, mais seulement 38 % font le lien avec les enjeux stratégiques. L’alignement des compétences du conseil sur la stratégie obtient une note légèrement au-dessus de la moyenne de 2,84/4.
● Direction exécutive : 96 % des entreprises analysées présentent un organigramme clair, mais seulement 28 % expliquent la répartition des responsabilités dans la mise en œuvre du plan stratégique. L’information quant à l’adéquation des profils de la direction exécutive avec les enjeux stratégiques est jugée perfectible (2,52/4).
« Afin de gagner en lisibilité, sans pour autant fournir d’informations concurrentielles sensibles, les entreprises devraient accorder plus d’importance à l’exposé de la stratégie dans les publications annuelles, renforcer le suivi pluriannuel d’indicateurs stratégiques et fournir plus d’informations sur le modèle de management. La confiance des investisseurs repose sur la cohérence entre conseil d’administration, direction générale et comité exécutif. Une articulation claire entre stratégie, gouvernance et management est essentielle pour convaincre les marchés et anticiper les évolutions » expliquent les auteurs de l’étude.
Méthodologie :
Le panel retenu pour l’étude est celui des sociétés de CAC Large 60, dont nous avons exclu les sociétés du secteur financier (banque, assurance, fonds d’investissement, sociétés immobilières) compte tenu des spécificités stratégiques propres à ce secteur, ainsi que les sociétés clôturant après le 31 décembre et pour lesquelles le DEU 2024 n’avait pas été déposé au moment de l’étude. Ainsi le panel inclut 50 des plus grandes sociétés cotées françaises.