sam. Oct 18th, 2025

M. Stéphane Séjourné, vice-président exécutif à la Prospérité et la Stratégie Industrielle de la Commission européenne a rencontré le 15 octobre 2025, les dirigeants de l’industrie cosmétique française sur les enjeux européens et internationaux actuels de la filière,

Cette rencontre s’est effectuée dans le cadre du salon Cosmetic 360, à Paris,, sur invitation du Pôle de Compétitivité Cosmetic Valley et de la FEBEA, Fédération des entreprises de la Beauté.

Un leadership mondial fragilisé

Avec 300 000 emplois directs et indirects en France et près de 3 millions en Europe, plus de 60 %
de sa production exportée et une place de 2ème contributeur à la balance commerciale française,
l’industrie cosmétique est un secteur d’excellence qui fait rayonner le savoir-faire français à
l’international.
Ce dialogue stratégique entre le commissaire européen et les professionnels du secteur venait donc
illustrer le rôle moteur de la France au sein d’une industrie cosmétique de plus en plus mondialisée.
Aujourd’hui, pourtant, ses dirigeants s’inquiètent des menaces croissantes qui pèsent sur leur
activité : nouveaux droits de douanes américains, concurrence internationale renforcée, inflation
normative européenne, freins à la consommation en Chine. Ces obstacles nouveaux fragilisent la
compétitivité d’un secteur qui est un pilier de l’économie, du commerce et de l’innovation européens.

Les solutions avancées par la filière

C’est pourquoi, compte tenu de ces incertitudes, lors d’une table-
ronde co-présidée par Marc-Antoine Jamet, Président de Cosmetic
Valley, et Emmanuel Guichard, délégué général de la FEBEA, le
vice-président exécutif a pu dialoguer directement avec les dirigeants du secteur.

« Les difficultés que nous rencontrons sont de plus en plus lourdes.
Elles pèsent sur la croissance, les exportations et, donc, la création
d’emploi de notre industrie. Afin de rester dans la course, notre
filière veut compter sur l’appui de l’Union européenne qui devrait en
faire une de ses priorités stratégiques, la reconnaitre comme son
quinzième écosystème industriel, pérenniser le dialogue qui nous a
réuni et la valoriser à sa juste mesure. » a déclaré Marc-Antoine Jamet.

« Le secteur cosmétique place une grande confiance et beaucoup
d’espoir dans la Commission européenne, pour soutenir nos
entreprises face à une concurrence mondiale accrue et une
régulation toujours plus complexe. C’est pourquoi nous appelons à
donner aux acteurs de la cosmétique les moyens de préserver leur leadership mondial.
C’est dans cette optique que la FEBEA a proposé un plan d’action concret avec le
Beauty Industry Package, Rapport Draghi pour la cosmétique.
Cette feuille de route, signée par près de
80 dirigeants d’entreprises, vise à rendre l’industrie cosmétique plus compétitive, à travers un cadre
réglementaire simplifié et résolument tourné vers l’innovation et la transition écologique, afin de garantir
sa pérennité dans un marché mondial en recomposition.» a indiqué Emmanuel Guichard.

Sur le plan commercial, il convient de stimuler les exportations internationales via de nouveaux accords
de libre-échange (Indonésie, Inde..) et de consolider le marché européen en y facilitant la circulation
des produits fabriqués en Europe.


Sur le plan réglementaire, s’interrogeant notamment sur l’Omnibus Chimie Cosmétique, le secteur
appelle à une attitude responsable et adaptée de Bruxelles, qui tiendra compte des réalités que
connaissent les entreprises.

Vers une stratégie européenne pour l’industrie cosmétique ?

Le vice-président exécutif, Stéphane Séjourné a fait part de la détermination de la Commission à
accélérer la nécessaire compétitivité industrielle, en agissant sur trois leviers : la simplification
règlementaire, la protection du marché intérieur contre la concurrence déloyale et le soutien à la
demande. L’Industrial Accelerator Act, l’Omnibus Chimie (volet Cosmétique), l’Omnibus
environnement, et la diversification des accords de libre-échange, constituent autant de leviers pour
renforcer le dynamisme industriel du secteur cosmétique en Europe.
« L’Europe mesure, apprécie et soutient sa filière cosmétique : étant à la fois la plus sûre au monde, un
moteur d’innovation majeur, un leader mondial à l’export, et une part indéfectible du savoir-faire et du
patrimoine européens. Dans le contexte de plus en plus dur et complexe dans lequel ce secteur
industriel stratégique évolue, le rôle de la Commission est de réunir les conditions lui permettant de
maintenir son rang. Au vu des enjeux tant sur l’international que sur le marché intérieur, une
structuration du dialogue stratégique avec le secteur cosmétique est essentielle. » a souligné Stéphane Séjourné.

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