lun. Sep 8th, 2025

SAVILLS

D’après la dernière édition du rapport Takes Stock de Savills consacré aux marchés mondiaux du capital, 380 milliards de dollars ont été investis dans l’immobilier à l’échelle mondiale au premier semestre 2025, un volume globalement stable par rapport à la même période en 2024 (376 milliards de dollars).

Le Conseil international en immobilier Savills souligne que les marchés mondiaux marquent le pas sur certains aspects et que plusieurs conditions préalables à une reprise de l’investissement immobilier sont désormais réunies.

Selon Savills, on observe un regain de confiance et une volonté de conclure des transactions aussi bien chez les acheteurs que chez les vendeurs. Cette dynamique s’accompagne d’une meilleure acceptation des niveaux de prix, ainsi que de la solidité persistante de nombreux marchés locatifs, autant d’éléments qui soutiennent les perspectives de reprise.

Au deuxième trimestre 2025, Savills indique qu’un niveau d’activité de base s’est maintenu, avec 193 milliards de dollars investis dans l’immobilier commercial, soit une baisse de 5 % par rapport au deuxième trimestre 2024. Cependant, la situation varie selon les secteurs.

Au cours de ce trimestre, les transactions finalisées dans le secteur des bureaux ont atteint 45 milliards de dollars à l’échelle mondiale, en hausse de près de 12 % sur un an, avec une augmentation notable de 50 % aux États-Unis (bien qu’à partir d’une base faible). Savills précise que de nombreuses réserves liées à l’investissement dans les bureaux commencent à s’estomper. La rareté de l’offre et les faibles niveaux de développement — notamment aux États-Unis et dans la région EMEA — renforcent également l’argument en faveur de l’investissement, offrant une confiance accrue dans les perspectives de croissance soutenue des loyers.

Les transactions du secteur « living » ont atteint 58 milliards de dollars au deuxième trimestre, soit une baisse de 9 % par rapport au même trimestre en 2024. Cependant, un bon démarrage en 2025 a permis au secteur d’afficher une progression de près de 8 % à mi-année, avec une augmentation de plus de 80 % des investissements dans la sous-catégorie des résidences senior, qui s’élèvent à 15 milliards de dollars depuis le début de l’année.

Selon Savills, la demande mondiale des investisseurs dans les secteurs du résidentiel géré reste solide, mais le manque d’opportunités d’investissement freine l’activité dans certains marchés.

Sur le marché industriel et logistique, les investissements du deuxième trimestre ont atteint 42 milliards de dollars, soit une baisse de 10 % par rapport à la même période en 2024. Cependant, cette baisse fait suite à trois trimestres consécutifs de croissance positive, ce qui a permis de maintenir les volumes globaux du premier semestre relativement stables à 86 milliards de dollars (contre 87 milliards en 2024).

Selon Savills, cette situation s’explique par l’incertitude liée à l’ampleur et à l’impact des droits de douane américains sur le sentiment des investisseurs, un changement particulièrement marqué dans la région Asie-Pacifique (APAC). Toutefois, avec une meilleure visibilité sur les tarifs suite aux récents accords commerciaux et des dynamiques favorables côté offre, tant du point de vue des investisseurs que des propriétaires sur de nombreux marchés, Savills s’attend à ce qu’une partie de la demande accumulée, tant sur les marchés locatifs que sur les marchés de capitaux, se libère dans la seconde moitié de l’année.

Oliver Salmon, Director – Global Capital Markets, Savills World Research, précise : « Le récit économique mondial reste largement influencé par les décisions de l’administration américaine actuelle, ce qui alimente la volatilité géopolitique et l’incertitude quant aux perspectives de croissance, freinant ainsi les transactions immobilières à travers le monde. Néanmoins, au premier semestre, nous avons observé des poches de croissance et de surperformance dans certaines régions et secteurs, notamment dans le secteur des bureaux, où une croissance régulière des revenus, une forte demande des locataires et une offre limitée ont largement contribué à changer la perception sur l’avenir à long terme du bureau. »

Rasheed Hassan, Head of Global Cross Border investment chez Savills, ajoute : « Alors que les investisseurs institutionnels reviennent progressivement sur le marché, ils font preuve d’une grande sélectivité dans le choix des actifs. Cela a permis aux investisseurs privés, généralement très bien dotés en liquidités, de continuer à prendre une part plus importante des marchés immobiliers mondiaux en 2025. Dans l’ensemble, l’environnement actuel favorise un investisseur plus exigeant — ayant une compréhension claire des dynamiques d’offre et de demande et étant à l’aise avec un équilibre sous-jacent des risques. Les investisseurs disposant d’une forte présence sur le marché et d’une expertise sectorielle spécifique sont les mieux placés pour naviguer dans ces dynamiques de début de cycle. »

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