dim. Déc 22nd, 2024

Le nombre d’investisseurs individuels augmente rapidement, d’un quart en deux ans, sous l’impulsion des jeunes et des femmes. Ils détiennent près d’un tiers de toutes les actions américaines, par exemple, et les ménages ont plus d’un quart de leurs actifs en actions, ce qui est presque un record. Pourtant, ils sont mal compris. Notre enquête auprès de 10 000 investisseurs autonomes sur 13 marchés, des États-Unis à l’Australie en passant par l’Europe, vise à remédier à cette situation. Dans notre dernier rapport, nous avons constaté que les investisseurs autonomes sont fidèles aux grandes technologies, à l’IA et aux actifs cryptographiques qui les ont bien servis récemment. Mais beaucoup prévoient de se rééquilibrer vers des actifs moins chers et étrangers avant les baisses de taux, et ignorent l’adage selon lequel il ne faut pas mélanger la politique et les portefeuilles en cette grande année d’élections.

Les investisseurs individuels se préparent à des baisses de taux imminentes, notre deuxième pilier du marché haussier. 53 % d’entre eux prévoient de rééquilibrer leurs portefeuilles, beaucoup cherchant à augmenter les investissements en actions (48 %), en particulier les actions à dividendes (33 %), tout en détenant moins de liquidités (36 %). Les secteurs de la banque et de l’immobilier arrivent en deuxième et troisième position dans les préférences des investisseurs, après la technologie. De même, l’Europe et les marchés émergents sont classés deuxième et troisième après les États-Unis. C’est logique. Ces actifs moins chers et plus petits sont plus sensibles à l’atterrissage en douceur de l’économie et aux perspectives de baisse des taux d’intérêt que les grandes entreprises américaines ou technologiques. Nous considérons cette rotation des performances comme le principal moteur du marché boursier à partir d’aujourd’hui.

Une année électorale record voit les investisseurs mêler la politique à leurs portefeuilles, 49% d’entre eux considérant leurs investissements lorsqu’ils décident pour qui voter, avec en tête les Américains, les Allemands, les Polonais et les 18-34 ans, la cohorte d’investisseurs la plus jeune. En revanche, les Danois, les Néerlandais et les 55 ans et plus considèrent que la politique est moins importante pour les portefeuilles. Les opinions politiques des investisseurs individuels penchent généralement vers la droite, mais il existe un important groupe d’indécis (14 %) qui pourrait déterminer les résultats d’élections serrées. La géopolitique s’est hissée au troisième rang des préoccupations perçues en matière d’investissement, par 17 % des personnes interrogées, derrière la baisse des préoccupations liées à l’inflation et la hausse des risques de récession mondiale, qui arrivent conjointement en tête.

Ben Laidler, Global Markets Strategist pour eToro

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