Alors que Netflix avait commencé à redresser la barre avec une solide fin d’année 2022, ses résultats du premier trimestre ont refroidi les attentes des investisseurs avec un nouveau début d’année en demi-teinte. Le géant du streaming est en train de passer du statut de chouchou de Wall Street à celui de déception, avec des actions en baisse de plus de 40 % au cours des deux dernières années.
Netflix n’a recruté que 1,75 million de nouveaux abonnés, soit 600 000 de moins que les attentes de Wall Street, alors que le coût des départs comprime les budgets et que les ménages examinent leurs dépenses à la loupe.
En dehors de la croissance du nombre d’abonnés, les bénéfices ont dépassé les attentes, les marges restant fermes. Toutefois, pour ne rien arranger, les perspectives pour le prochain trimestre sont faibles, les revenus et la rentabilité devant être inférieurs aux prévisions.
La phase d’hypercroissance s’éloignant, il est difficile d’être un investisseur Netflix. Son volet publicitaire, lancé en novembre, n’a pas encore commencé à produire des résultats et pourrait prendre un certain temps avant d’avoir un impact matériel.
Depuis son entrée en bourse, Netflix a connu de nombreuses périodes difficiles, mais a montré qu’elle savait naviguer en eaux troubles. À court terme, la répression des mots de passe au deuxième trimestre pourrait être le catalyseur qui incitera de nouveaux abonnés à s’abonner à la plateforme, ce qui incitera les actionnaires à faire preuve d’optimisme.
Josh Gilbert, analyste de marchés chez eToro