mar. Déc 3rd, 2024

L’élection de Donald Trump en 2024 s’est accompagnée de la hausse des principaux indices boursiers américains, de l’appréciation du dollar et de la montée des taux des bons du Trésor. Les promesses de baisses d’impôts et de déréglementation sont perçues comme des moteurs potentiels de croissance économique à court terme. Cependant, le risque de droits de douane accrus et de restrictions sur l’immigration pourrait entraîner une hausse de l’inflation. En ce début novembre, les investisseurs privilégient des gains à court terme, mais l’incertitude demeure, Donald Trump restant imprévisible. Bien que favorable à des droits de douane élevés, il pourrait les utiliser comme moyen de pression pour obtenir des concessions de pays étrangers. Malgré ses pouvoirs accrus au Congrès, il devra également composer avec les Républicains modérés, peu enclins au protectionnisme.

Le programme économique de Donald Trump en 2024 s’articule autour de quatre axes principaux : réduction des impôts, déréglementation, augmentation des droits de douane et réduction de l’immigration.

 

Réduction des impôts

 

L’un des aspects les plus positifs pour les investisseurs est l’abandon des hausses d’impôts prévues par Kamala Harris qui envisageait une augmentation du taux d’imposition des sociétés de 21 % à 28 % et une taxe sur les plus-values latentes. Donald Trump promet de prolonger les réductions d’impôt sur le revenu instaurées en 2017. Il évoque la possibilité de baisser le taux d’imposition des sociétés, potentiellement à 15 %, et d’abolir l’impôt sur les pourboires. Toutefois, le Congressional Budget Office estime que le déficit budgétaire pourrait atteindre 6 % du PIB au cours de la prochaine décennie, un niveau préoccupant en période de paix et de croissance. Ces réductions d’impôts pourraient donc être limitées face aux défis financiers du pays.

 

Déréglementation

 

Donald Trump prévoit un vaste plan de déréglementation et pourrait collaborer avec Elon Musk, PDG de Tesla, pour piloter une « commission sur l’efficacité gouvernementale ». Il entend alléger les contrôles sur l’intelligence artificielle et réduire la transparence imposée aux entreprises de cryptoactifs, visant à faire des États-Unis « la capitale mondiale des cryptomonnaies ». Les sociétés énergétiques bénéficieront également de plus de liberté pour exploiter les ressources nationales, notamment le gaz naturel, et le soutien aux énergies renouvelables pourrait diminuer, affectant la performance boursière des entreprises dans ce secteur.

 

Augmentation des droits de douane

 

Les droits de douane sont un pilier central du programme économique de Trump depuis des années. En 2024, il s’engage à augmenter de 10 à 20 % les droits de douane sur toutes les importations américaines et à 60 % pour les produits chinois. Des hausses de droits sont également envisagées pour les voitures en provenance du  Mexique. Ces mesures placeraient les tarifs douaniers à des niveaux inédits depuis 1945. Les économistes craignent que cette politique n’entraîne une hausse des prix à la consommation, une baisse de l’investissement et un ralentissement de la croissance. Le protectionnisme de Trump pourrait également déclencher des représailles commerciales, notamment de l’Union européenne et de la Chine.

 

Réduction de l’immigration

 

La réduction de l’immigration est un autre volet majeur du plan de Donald Trump. Il prévoit d’expulser des millions de migrants, un projet qui pourrait réduire le PIB américain de 7 % d’ici 2028, selon le Peterson Institute for International Economics. Cependant, les États démocrates pourraient résister à cette politique, et les entreprises, confrontées à des pénuries de main-d’œuvre, exerceront probablement des pressions pour augmenter les quotas d’immigration.

 

Un programme inflationniste et ses conséquences

 

Le programme économique de Trump est perçu comme inflationniste, en raison des baisses d’impôts, de la hausse des droits de douane et des restrictions sur l’immigration. La montée des taux des bons du Trésor après son élection reflète les inquiétudes des investisseurs face à une possible intervention de la Banque centrale pour contenir l’inflation. Cela pourrait mener à une crise entre le président et la Fed, Donald Trump ayant exprimé sa volonté d’imposer une politique monétaire accommodante. En comparaison avec son premier mandat, Donald Trump semble mieux préparé, avec une équipe élargie et un programme détaillé. Ayant remporté l’élection avec une confortable avance, il pourrait se sentir plus libre d’exécuter ses plans. Réponse après le 20 janvier 2025 !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *