Analyse des fluctuations du marché de l’énergie
Gaz :
-3,3% sur les prix pour 2024 et -5,7% pour les prix de mai 2023. Les prix ont pu à nouveau baisser grâce à de fortes quantités de GNL livrées sur le continent la semaine passée, et des stockages qui se remplissent, grâce à une consommation plus faible et des températures attendues au-dessus de la normale. Le prix du gaz pour l’hiver prochain reste toutefois élevé, du fait des craintes sur la disponibilité du GNL dans un contexte d’hiver froid et de compétition accrue avec l’Asie pour sécuriser les livraisons à cette période.
Électricité :
-10,3% sur les prix pour 2024 et -6,2% pour les prix de mai 2023. Les prix de l’électricité ont largement diminué, surtout pour l’année 2024, causés à la fois par la baisse des prix du gaz et du CO2, et par l’annonce d’EDF d’un maintien de ses objectifs de production d’électricité pour l’année 2023, compris entre 300 et 330 TWh. Le prix de l’électricité pour l’hiver prochain a de ce fait diminué d’environ 10% vendredi mais est remonté d’autant ce matin.
CO2 :
-4,4% sur le prix des quotas pour décembre 2023. Les prix du CO2 ont diminué à mesure qu’approche, fin avril, la date limite pour acheter les quotas des émissions de l’année 2022. A cela s’ajoute la fin de l’hiver et une moindre production thermique à venir pour l’électricité, ainsi qu’une baisse des prix du gaz, expliquant ce mouvement baissier.
Pétrole :
pour le brut également, une baisse importante du prix du baril a été observée sur les marchés. Encore une fois, ce sont les données macroéconomiques qui tirent le prix du pétrole vers le bas. La crainte d’une récession, ou en tout cas d’un ralentissement économique semble se matérialiser, pouvant ainsi provoquer une diminution globale de la demande de pétrole. Les publications trimestrielles du PIB aux Etats-Unis et en Europe se font attendre pour confirmer ce sentiment.
Par Nicolas Leclerc, cofondateur du cabinet de conseil en énergie OMNEGY,