dim. Déc 22nd, 2024

Ce vendredi marque la Journée internationale de la femme (JIF), qui rappelle les progrès considérables accomplis par les femmes dans le domaine des affaires et des marchés, ainsi que le long chemin qu’il reste à parcourir. Les origines de la Journée internationale de la femme remontent à 1909 et elle a été reconnue au niveau mondial lorsque les Nations unies en ont fait un jour férié international en 1977. À l’heure actuelle, les femmes représentent un pourcentage record de 10 % des PDG de Fortune 500 aux États-Unis. Toutefois, ce chiffre est nettement inférieur dans d’autres secteurs, puisque les femmes représentent 28 % du Congrès américain, 34 % des juges fédéraux, 37 % des médecins et 48 % de l’ensemble de la main-d’œuvre. L’augmentation du nombre d’investisseuses est remarquable, car elles ont tendance à investir différemment et avec plus de succès que leurs homologues masculins.

L’année dernière, le nombre d’entreprises du Fortune 500 dirigées par des femmes a atteint le chiffre record de 52, franchissant pour la première fois le seuil des 10 % (voir le graphique). Cette liste comprend des personnalités telles que Mary Barra de General Motors (GM), Jane Fraser de Citigroup (C), Safra Catz d’Oracle (ORCL) et Lisa Su d’AMD (AMD). Malgré ces réalisations, on estime que les femmes gagnent encore, en moyenne, 17 % de moins que les hommes aux États-Unis. Cette disparité dans le leadership féminin n’est pas propre aux États-Unis, mais s’observe également dans le FTSE 100 britannique et le DAX allemand, comme en témoignent Emma Walmsley chez GSK (GSK.L) et Belen Garijo, PDG de Merck (MRK), respectivement. À l’échelle mondiale, la Banque mondiale estime que les femmes n’occupent que 18 % des postes de direction, l’Asie étant en tête dans ce domaine.

Notre dernière enquête auprès des investisseurs particuliers, qui a porté sur 10 000 investisseurs bricoleurs de 13 pays, révèle une augmentation de 30 % du nombre d’investisseurs féminins au cours des deux dernières années, contre un taux de croissance de 21 % pour les investisseurs masculins. Les stratégies d’investissement des femmes se caractérisent par la prudence, avec une propension plus faible pour les investissements dans la technologie, l’IA ou les crypto-monnaies. Elles donnent la priorité aux objectifs de sécurité financière et à la gestion des risques de baisse, affichant moins la (sur)confiance souvent observée chez les investisseurs masculins. Cette approche s’aligne sur les études universitaires indiquant qu’en moyenne, les femmes sont de meilleures épargnantes et génèrent des rendements d’investissement supérieurs, attribués à leur prudence, à leur diversification et à une fréquence de négociation plus faible.

Ben Laidler, Global Markets Strategist pour eToro

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