jeu. Avr 25th, 2024

Etude mondiale HSBC Navigator sur le commerce international

Le Président Macron voyage en Chine du 4 au 6 novembre 2019 dans le cadre d’une visite d’Etat, et y représente la France en tant qu’invité d’honneur à la Foire aux importations de Shanghai le 5 novembre 2019 alors que les tensions géopolitiques et commerciales redéfinissent les contours des chaînes d’approvisionnement mondial.

La dernière édition du sondage d’HSBC  ‘Navigator: Now, next and how’ mené auprès de plus de 9 100 entreprises dans 35 pays et territoires[1] révèle que 47% sont plus optimistes maintenant qu’en 2018, et 79% s’attendent à une augmentation de leurs ventes au cours des 12 prochains mois.

Plus de 80% des entreprises ont des perspectives positives en matière de commerce international, en hausse de quatre points par rapport à l’année dernière, alors même que 65% d’entre elles observent que les gouvernements adoptent des politiques commerciales de plus en plus protectionnistes.

 

 

L’étude révèle ainsi l’optimisme des entreprises, qui escomptent une croissance sur l’année à venir, ainsi que leur engouement pour le développement à l’international, qui fait office de moteur de croissance ou de manœuvre défensive face à la nouvelle conjoncture. Ainsi, neuf groupes sur dix qui opèrent uniquement sur leur marché domestique envisagent de s’exporter. La France bénéficie de ces désirs d’expansion et se classe à la 5e place des marchés les plus attractifs.

Mais si le commerce international gagne une vigueur nouvelle, ses dernières mutations imposent de nouvelles stratégies : réduction des coûts, relocalisation de la supply chain, recherche de partenariats, etc…. L’étude dresse un portrait de ces tendances et permet ainsi d’anticiper ce que sera la conjoncture de demain.

Parallèlement à cette réorganisation opérationnelle, on observe une transition généralisée des entreprises vers un modèle plus durable : avec une hausse des investissements responsables et une demande accrue du marché en matière de biens durables, même s’il reste encore du progrès à faire.

 

Le développement international comme moteur de la croissance
L’expansion internationale est perçue tant comme le principal moteur de leur croissance par les entreprises
(38%) que comme une réaction défensive face aux nouvelles menaces (29%). L’entrée sur de nouveaux
marchés et l’utilisation croissante de la technologie numérique sont les 2 principaux changements que les
entreprises (28%) déclarent vouloir apporter à leurs chaînes d’approvisionnement au cours des trois prochaines
années.
Jacques Sourbier, Directeur de la Banque d’entreprises d’HSBC en France, a commenté les résultats de l’étude :
«Les entreprises s’adaptent aux changements qui affectent le paysage politique, qu’il s’agisse de nouveaux
droits de douanes qui perturbent les chaînes d’approvisionnement ou d’accords commerciaux ouvrant la voie à
de nouveaux marchés. Elles investissent dans le digital afin de réduire les coûts et cherchent à conquérir des
parts de marché afin de protéger et de développer leurs activités. Qu’elles soient mues par un esprit de
conquête ou de résilience les entreprises peuvent, en gardant un œil sur les tendances à long terme qui
transforment l’environnement concurrentiel, se positionner pour saisir de nouvelles opportunités. ”
Les décisions politiques ont certes conduit à un accroissement fort des contraintes pour le commerce
international, y compris à un ensemble d’augmentations de droits de douane fortement médiatisées depuis la
précédente enquête Navigator réalisée en 2018. Toutefois, des efforts ont également été déployés pour
libéraliser davantage les échanges, en particulier en Asie et en Europe. HSBC prévoit que l’économie mondiale
connaîtra une croissance de 2,5% en 2020 après une croissance de 2,6% cette année.

 

Entre confiance et montée des protectionnismes

L’enquête de 2019 révèle que seules 8% des entreprises opérant à un niveau domestique envisagent de le
rester d’ici trois à cinq ans et que les perceptions des perspectives du commerce international et des enjeux liés
au protectionnisme divergent considérablement selon les pays et zones géographiques, en Asie
particulièrement.
Les entreprises indonésiennes, vietnamiennes et indiennes sont les plus susceptibles de déclarer observer une
montée du protectionnisme, mais sont également extrêmement optimistes quant à leurs perspectives de
croissance du commerce international au cours des 12 prochains mois. À l’inverse, les entreprises des
économies asiatiques davantage exposées à l’économie chinoise sont beaucoup moins optimistes quant à leur
croissance (Corée du Sud 64%, Japon 57%, Hong Kong 52%).
La confiance demeure forte en Chine continentale (86% des entreprises) et aux États-Unis (80%), où les baisses
de taux et l’importance des marchés domestiques ont pu contribuer à protéger les entreprises des tensions
commerciales bilatérales.
Poursuivant la tendance observée dans le sondage de 2018, la plupart des économies nationales envisagent de
renforcer leurs échanges intrarégionaux au cours des trois à cinq prochaines années. L’Europe semble devenir
un des points d’attraction majeurs dans le commerce international, avec 39% des entreprises dans le monde
désignant un marché européen parmi leurs trois premiers marchés en termes de développement commercial
au cours des trois à cinq prochaines années, en hausse de six points par rapport à l’année précédente.
Les entreprises adoptent différentes approches pour surmonter les politiques protectionnistes et gérer les
pressions géopolitiques. Ces stratégies comprennent principalement la réduction des coûts, la création de
coentreprises ou de partenariats avec des entreprises locales et le développement des ventes en ligne.

ZOOM SUR LES ENTREPRISES FRANCAISES

Un moral en hausse
 Les entreprises françaises sont optimistes sur leurs perspectives de croissance à 12 mois (84%). La
moitié d’entre elles se disent plus optimistes sur leur croissance qu’elles ne l’étaient un an plus tôt : ce
qui les place en avance par rapport à l’Europe (41%).
 47% des entreprises françaises qui redoutent une baisse de leurs ventes citent l’obsolescence de leurs
canaux de distribution comme le principal facteur de cette possible décrue.
 Seulement 41% des entreprises françaises pensent qu’elles seront confrontées à un changement
majeur dans leur activité dans les 5 prochaines années alors que 50% des entreprises au niveau
mondial le redoute.
 La France se positionne à la 5

ème place des marchés le plus attractifs pour les entreprises à la
recherche de nouveaux marchés. Elle est précédée par les Etats Unis, l’Allemagne, la Chine
Continentale et le Canada.
Perspectives internationales
 L’Europe demeure fondamentale pour les entreprises françaises : 2/3 (67%) de leurs échanges
internationaux sont effectués avec des pays européens. Et elle représentera dans les 3 à 5 ans la
moitié de la dynamique de croissance internationale des entreprises françaises. Cependant on observe
simultanément une diminution de la part du commerce avec les pays européens (qui représentaient
70% en 2018), une baisse du commerce avec les Etats Unis (19% en 2019 contre 28% en 2018) et une montée en puissance du commerce avec la zone APAC et notamment l’Australie qui représente 25%
des échanges français contre 18% en 2018.
 Les entreprises françaises comme leurs homologues internationales expriment une vision très positive
du commerce international et pensent que dans les 5 prochaines années celui-ci contribuera à
davantage d’innovation (74%), d’opportunités commerciales (72%) et plus de performance
opérationnelle (68%).
 Seulement 55% des entreprises françaises disent avoir observé une augmentation des mesures
protectionnistes dans les marchés sur lesquels elles opèrent (elles étaient 62% en 2018). 54% des
entreprises, y compris celles ayant constaté une hausse du protectionnisme, pensent qu’elles peuvent
en tirer plus de gains que de pertes.
 36% des entreprises françaises confrontées à la montée du protectionnisme disent réduire leurs coûts
pour faire face à cette situation (moyenne mondiale 30%).
 En vue de se prémunir contre les tensions géopolitiques au sens large, auxquelles elles sont 66% à se
dire exposées, les entreprises françaises recourent au développement de leurs ventes en ligne, à
l’investissement dans la cybersécurité et à la recherche de partenariats. 34% des entreprises de
services perçoivent la sécurité des données comme la technologie la plus importante pour leur
activité.
Transition vers un modèle plus durable
 Les principaux acteurs qui encouragent les entreprises en France à adopter des pratiques plus durables
sont les consommateurs (38%), les décideurs publics (33%) et les investisseurs (25%).
 Dans les cinq années à venir, un quart des groupes français comptent investir dans la réduction des
déchets (25%), l’énergie propre et la lutte contre les déperditions d’énergie (23%) et le bien-être des
employés (22%)
 Les Français sont plus confiants en leur capacité à trouver des fonds à allouer au développement
durable (24% le perçoivent comme un défi, contre 35% globalement). Cependant, un quart des
entreprises françaises (25%) appréhendent la quantité de travail et d’investissement que ce sujet
représente, ainsi que le manque de soutien et d’accompagnement dans la mise en place de ces
nouvelles politiques (24%)
 Cela peut expliquer que les sociétés françaises ont le sentiment d’être moins importantes dans la
transition énergétique. Près de six sur dix (58%) considèrent qu’elles ont un rôle à jouer dans
l’application des objectifs de développement durable de l’ONU (63% à l’échelle globale). Cependant, les
compagnies françaises ont tendance à minorer leur capacité à changer les choses : seules 16% pensent
qu’elles ont un rôle majeur dans cette transition, contre 25% à l’échelle mondiale.

 

Le Groupe HSBC
HSBC Holdings plc, maison-mère du Groupe HSBC a son siège situé à Londres. Le Groupe sert des clients dans le
monde entier au travers de 3800 implantations réparties dans 66 pays et territoires en Europe, Asie, Amérique
du Nord et latine, au Moyen-Orient et Afrique du Nord. Avec 2 607 milliards USD d’actifs au 30 juin 2018, HSBC
est l’un des premiers groupes de services bancaires et financiers au monde.

HSBC en France
HSBC France est une filiale du groupe HSBC. Le siège de HSBC France est situé à Paris. Depuis le 1er avril 2019,
HSBC France inclut désormais, outre les activités de banque universelle de la banque en France, les activités de
9 succursales européennes du Groupe HSBC (Belgique, République tchèque, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg,
Pays-Bas, Pologne et Espagne). En France, la stratégie de HSBC est de développer un modèle de banque
universelle modernisé, en se différenciant par son réseau international unique et en tirant parti de son
positionnement sur les activités de marchés comme plate-forme Euro du groupe HSBC.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *