Cette dernière semaine, le marché réagit à la hausse sur fond de baisse de la production renouvelable et des températures :
Gaz : +9,7% sur les prix pour 2025 et +14,4% pour les prix de avril 2024. Le marché gazier a fortement réagi aux prévisions de baisse des températures à venir pour les 10 prochains jours, s’ajoutant à une production renouvelable assez faible. Les fondamentaux restent toutefois robustes et devraient, à terme, contrebalancer cette hausse de court terme. Les flux de gaz sont élevés à destination du continent et les stocks remplis à 62%, lesquels vont commencer à être à nouveau remplis à partir du 1er avril, si ce n’est plus tôt en fonction des conditions météorologiques..
Électricité : +10,7% sur les prix pour 2025 et +0,3% pour les prix de avril 2024. Le prix de l’électricité a logiquement suivi la tendance du gaz, au moins pour le long terme, alors qu’il a stagné à court terme. La production renouvelable, médiocre sur ses niveaux de production récents, devrait retrouver des couleurs d’ici la semaine prochaine, ce qui devrait provoquer la baisse des prix sur le marché. La disponibilité nucléaire en France reste élevée, à 43 GW, et la demande ne rebondit pas vraiment par rapport à ces températures qui se rafraîchissent. La réaction du marché semble donc disproportionnée par rapport aux conditions actuelles.
CO2 : +8% sur les quotas pour décembre 2024. Les prix du CO2 sont remontés, dans la même veine que ceux du gaz et du pétrole. Ce rebond semble simplement justifié par un recours temporaire de plus grande ampleur aux centrales thermiques, pour couvrir la demande suite au retrait de la production renouvelable.
Pétrole : +2,2% sur le prix du pétrole brut. Le prix du baril a augmenté la semaine prochaine, en raison de la poursuite de la politique de l’OPEP+ de maintenir des réductions volontaire de leur production de pétrole. De nombreuses statistiques économiques devraient paraître ces prochains jours et donneront une direction plus claire sur les prix pour les semaines à venir.