Si la soudure digitale, technologie innovante brevetée par Sealester, ouvre le champ des possibles aux industriels en termes de recharges et d’emballages flexibles, elle place son inventeur sur une véritable rampe de lancement.
Après avoir été récompensée par la profession (prix Emballage Magazine) et avoir bouclé une levée de fonds fin 2022, la jeune start-up, qui collabore déjà avec de grands noms comme Léa Nature, rachète en ce début d’année l’activité emballage de son confrère DeltaNeo. Avec ce nouvel outil de production industriel, l’expertise de Sealester peut désormais prendre une toute autre dimension…
Quand Clément Fourmaux, ingénieur de formation, créé Sealester en 2020, avec le soutien de BPI France et de l’Ademe, il entend proposer une nouvelle approche sur le marché de la recharge et de l’emballage flexible destiné aux industriels de la cosmétique, du bien-être, de l’agroalimentaire et du home-care. Celle-ci privilégie la créativité au service de l’éco-conception, la réduction des délais et des coûts, ainsi que la capacité à réaliser toute taille de séries – à commencer par le sur-mesure et les petites séries.
La soudure digitale : plus souple et moins énergivore
Pour cela, il a mis au point une technologie innovante : la soudure digitale.
Basée sur un outil unique qui soude les films entre eux en se déplaçant dessus, selon une trajectoire programmée, cette technique offre de nombreux avantages.
Elle permet de concevoir et designer des prototypes en un temps record (3 jours), créer des formes ergonomiques non conventionnelles (écorecharges avec becs verseurs) à base de matières originales et éco responsables (papier contenant de la fibre de pommes, kraft compostable, mono matériaux…).
Outre sa souplesse, elle se révèle économe parce qu’elle s’affranchit de tout outillage spécifique, elle réduit la gâche matière (calage simple et rapide) et elle est peu énergivore (seule la tête de soudure chauffe).
Fin 2022, Emballage Magazine reconnaissait l’intérêt de la soudure digitale au travers de l’attribution à Sealester de son oscar de l’emballage « début prometteur » (catégorie production).
Un outil de production industriel déjà en place, comme tremplin
Dans le même temps, fort de cette technologie et de son expertise, Sealester bouclait une levée de fonds de 800K€ auprès d’investisseurs et de partenaires bancaires.
Celle-ci lui permet de procéder, en ce début d’année, à l’acquisition de l’activité emballage de son partenaire historique, l’industriel DeltaNeo. Avec une équipe de 10 collaborateurs intégralement reprise et 4 machines principales (façonnage et pose de bouchons), Sealester se dote d’un outil industriel déjà en place pour exploiter toute la puissance de sa technologie et de son savoir-faire en termes de conception et design. L’entreprise peut désormais satisfaire, en plus du sur-mesure, ainsi que des petites et moyennes séries, les demandes de grandes productions.
Sur un marché de l’emballage souple dynamique, Clément Fourmaux, qui emploie désormais 18 collaborateurs (8 fin 2022), prévoit de quadrupler son chiffre d’affaires d’ici fin 2023, pour atteindre près de 2 millions d’euros.
Il sera fortement présent sur les salons spécialisés tout au long de l’année (Pharmapack, CFIA Rennes, Interpack Düsseldorf, Natexpo et Prod & Pack).
Après avoir conclu deux premières affaires à l’international en 2022 (Grande-Bretagne et Finlande), Sealester envisage un développement significatif de son activité hors-frontières, avec notamment la possibilité d’y vendre sa technologie, en plus de ses solutions.