jeu. Nov 21st, 2024
Le Conseil et le Parlement européens se sont mis d’accord sur un texte qui permettra aux Etats membres d’interdire l’entrée du gaz russe sur leurs marchés, notamment pour le gaz liquéfié qui représente encore 12 % des importations européennes, et près de 16 % de celles de la France.
 
Pour Omnegy, un cabinet français de conseil en énergie pour les entreprises, l’UE avait déjà appelé, le 14 septembre 2023, les Etats membres à ne plus importer de gaz russe. Cependant, les Etats européens ont importé des niveaux records de GNL russe en novembre 2023 (2ème mois le plus élevé de l’année après mai 2023) avec en tête : la France, la Belgique et l’Espagne. À l’inverse, l’Allemagne, qui a commencé à importer du GNL en décembre 2022, n’a quant à elle jamais importé de GNL russe.
 
« La possibilité de réduire ou restreindre les importations de GNL russe ne semble pas avoir énormément de sens, étant donné que ces achats sont effectués sur le marché, et les Etats européens avaient déjà la possibilité de réduire ou de ne pas en acheter. Le rebond des importations de GNL russe, peu avant la prise d’effet de cette réglementation, indique que l’Europe nécessite toujours d’importer du gaz russe et ne peut pas encore s’en passer totalement. L’expansion des projets de liquéfaction et regazéification de GNL fera office de censeur du gaz russe sur le marché, plutôt qu’une réglementation européenne donnant la possibilité de se détourner du GNL russe. » Edouard Lotz, analyste énergie chez Omnegy.
 
 

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