dim. Déc 22nd, 2024

Dans le cadre du Mondial de l’Auto, Mondial.Tech – hall entièrement dédié aux professionnels – dévoile les résultats de son étude sur les investissements européens et les tendances du secteur automobile. En partenariat avec Tech.eu, Mondial.Tech a analysé entre 2017 et le second trimestre 2018, l’ensemble des investissements réalisés dans les start-ups de cette industrie. Résultat ? Plus de 1,5 milliard d’euros ont été ainsi investis dans les pépites du secteur.

Quelques informations et chiffres clés de l’étude

  • Les ventes autos et l’autopartage, les plus plébiscités…

Avec 516 millions d’euros, les entreprises proposant des solutions de ventes automobiles ont attiré le plus d’investissement sur la période analysée. Les services de carsharing (autopartage) et de taxis arrivent en seconde position avec 475 millions d’euros, suivis par les véhicules connectés et autres solutions cloud (165 millions d’investissements). Enfin, on constate également que 45 millions d’euros ont été investis dans des start-ups proposant des assurances automobiles ; 35 millions dans la robotique et l’IoT et 11 millions dans la sécurité.

  • L’Allemagne, leader incontesté mais la France est en embuscade…

L’étude révèle que l’Allemagne a attiré 36% des investissements (sauf fusions & acquisitions), pour un total de près de 630 millions d’euros. Ce chiffre s’explique notamment par l’investissement record fait par SoftBank qui a injecté 460 millions d’euros dans la licorne allemande Auto1. L’Espagne et la France occupent la deuxième et troisième place de ce classement avec respectivement 264 millions et 209 millions d’euros. On souligne également la présence de l’Estonie, 5ème avec 150 millions d’euros, devant le Royaume-Uni (124 millions).

Néanmoins, quand on compare le nombre de transactions par rapport aux sommes investies, la lecture est différente. En effet, avec 41 transactions réalisées sur cette période, la France est le pays qui enregistre le plus d’investissements. Le Royaume-Uni en compte 22 et l’Allemagne ferme le podium (17). La place de l’Hexagone peut s’expliquer par l’existence d’un solide écosystème ainsi que par l’important soutien d’institutionnels – incubateurs, accélérateurs et investisseurs.

  • Quid des tendances dans les technologies autos ?

L’étude permet de dégager trois principales tendances dans le secteur, à savoir :

  • La mobilité durable, le stockage, l’électrification et l’hybridation

 

Le continent européen continue d’innover dans ce segment et les services européens de covoiturage et de taxis attirent toujours autant les investisseurs. Exemple le plus parlant, celui de la start-up barcelonaise Cabify qui a réalisé deux grosses levées de fonds durant la période de l’étude – 100 millions de dollars en mai 2017 et 160 millions de dollars en janvier 2018 – valorisant ainsi l’entreprise à 1,4 milliards de dollars. Autre exemple, celui de Taxify, start-up estonienne qui propose un service de location de chauffeur pour particulier et qui a annoncé une levée de fonds de 175 millions de dollars, menée par Daimler, en mai dernier.

Enfin, les véhicules électriques ainsi que les alternatives au carburant traditionnels ont attiré des investissements considérables répartis dans toute l’Europe. En effet, si en Europe les technologies équipant les voitures électriques sont en retard sur l’Asie et les Etats-Unis, la tendance s’inverse avec notamment plus de 70 millions d’investissements enregistrés entre le premier trimestre 2017 et le second trimestre 2018.

  • Industrie 4.0 : IoT, cloud, technologies connectées et connectivité

La France se détache comme le leader du secteur en matière de soutien aux start-ups dédiées à l’industrie 4.0. Avec le Royaume-Uni, l’Hexagone compte le plus d’investissements réalisés (4 en tout). Actility, Xee ou encore Gkeep font partie des entreprises françaises pionnières dans le cloud et les technologies connectées.

Autre point, l’émergence des modes de transport alternatifs. Aujourd’hui, on assiste à une plus grande utilisation des transports en commun, des vélos, des scooters et autres solutions de mobilité hybride, dont l’autopartage. Les constructeurs et start-ups européens sont d’ailleurs à la pointe des solutions de transports connectés. Exemple, Volkswagen a dévoilé sa treizième marque dédiée aux nouvelles mobilités, MOIA, ainsi que son nouveau monospace électrique, destiné exclusivement à l’autopartage. Autant d’innovations qui vont changer la relation des consommateurs à leurs véhicules…

  • Une meilleure expérience utilisateur : confort, bien-être, sécurité, automatisation et cybersécurité

Le domaine dans lequel les startups européennes innovent en continu reste celui de la sécurité automobile. C’est le cas notamment de Carlock, entreprise slovène qui propose une application alertant les propriétaires en cas de tentative de vol et qui a levé 300 000 euros. Ou encore la jeune start-up française, Cosmo Connected, qui propose une solution pour équiper n’importe quel casque d’un dispositif de feu de stop intégré et connecté. Il aide ainsi à prévenir les conducteurs et autres usagers de la route des brusques changements de vitesse, ou même d’alerter, automatiquement, les secours ou la famille en cas d’accident.

Toutefois, le développement de véhicules autonomes reste l’un des plus importants segments dans l’amélioration de l’expérience de conduite. TomTom a ainsi racheté, en 2017, la start-up allemande Autonomos, spécialisée dans le développement de logiciels et de services pour la conduite autonome. Dans le même secteur, la jeune pépite française, Karlay, concepteur de microprocesseurs et qui a levée 23,6 millions afin d’accélérer son développement sur deux marchés prioritaires : la voiture autonome et les datacenters.

Enfin, les start-ups et autres investisseurs européens ont identifié une niche stratégique, à savoir la maintenance et le cycle de vie des voitures autonomes. En effet, les véhicules devant de plus en plus informatisés, de moins en moins de techniciens seront en mesure de les entretenir. Grands groupes et start-ups ont saisi cette opportunité en investissant près de 13 millions d’euros dans des solutions de maintenance automobile ; 11,8 millions dans des applications dédiées ; 9,5 millions dans les composants et 47,6 millions dans les plateformes d’assurance automobile et de licence afin de veiller à la sécurité des conducteurs.

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