dim. Déc 22nd, 2024

« Monsieur le Président de la République, c’est à la nation de décider de son avenir.

Laissez le débat sur les retraites s’élargir. Laissez la démocratie parler. Organisez un référendum !

 

C’est à nous de décider comment nous voulons vivre.

 

Voulons-nous que des femmes et des hommes d’un âge avancé travaillent 8 à 9 h par jour à l’usine ou au bureau, tôt le matin pour nettoyer nos bureaux ou tard le soir pour soigner nos malades ? Trouvons-nous cela normal ?

 

Il fut un temps où les gens n’avaient pas de retraites, il fut un temps où les gens qui n’avaient pas d’argent allaient dans les hospices, il fut un temps où il était normal que les enfants travaillent.

 

Désormais on nous dit qu’il serait normal de travailler jusqu’à 64 ans, minimum !

 

Ambroise Croizat, ministre qui a mis en œuvre la Sécurité sociale disait : « La retraite ne doit plus être l’antichambre de la mort, mais une nouvelle étape de la vie. » Comme lui, je crois que le choix doit être celui de la vie humaine. C’est un choix de société qui appartient au peuple français seul.

 

Alors que 72 % des Français sont contre la réforme, le Gouvernement persiste dans sa volonté de reporter l’âge de départ à la retraite pour « assurer l’équilibre de notre système de retraite pour les années et les décennies à venir ». Il faudrait travailler plus, et donc allonger le temps de travail, parce que nous vivons plus longtemps. Mais dans quel état de santé ? Et pour quel métier ? On constate qu’à l’âge légal actuel de départ en retraite, c’est-à-dire à 62 ans, 25 % des plus pauvres sont déjà morts contre 5 % des plus riches.

 

Comme celles et ceux qui, bien avant nous, se sont battus pour que les enfants ne travaillent plus, pour que les travailleurs aient des droits, des congés payés, des retraites, des représentants syndicaux, nous devons nous battre !

 

Nous devons nous battre contre cette réforme injuste, qui aggravera les inégalités et l’insécurité sociale et rendra plus pauvres celles et ceux qui déjà souffrent des difficultés de la vie.

 

Pour toutes ces raisons, j’ai décidé avec la municipalité, en soutien à la mobilisation contre la réforme des retraites, la fermeture de l’ensemble des services municipaux ce mardi 31 janvier à partir de 12 h.

 

J’ai donné rendez-vous aux agents qui le souhaitent à midi devant le parvis de l’Hôtel de ville avant un départ collectif à la manifestation parisienne. »

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