Les investisseurs sont actuellement en proie aux doutes en raison des forts remous qui subsistent sur le système bancaire. Alors qu’en l’espace d’un week-end, les autorités suisses, ont “forcé” UBS à racheter sa rivale Crédit Suisse pour éviter une faillite qui aurait eu des conséquences économiques et financières désastreuses, c’est au tour de Deutsche Bank de susciter quelques suspicions, clôturant vendredi en net repli de -8,5 % entraînant tout le secteur bancaire européen dans sa chute.
Ceci étant, en dépit des turpitudes du secteur bancaire, le reste de la côte se porte bien. Le Cac 40 a même réussi à terminer la semaine en hausse de +1,3 % au-dessus du seuil psychologique des 7 000 points (à 7 015 points). Les secteurs défensifs ont porté les indices, à l’image du secteur de la santé avec Sanofi qui a progressé de +8,1 %, grâce à la réussite d’un essai clinique de phase III de son médicament phare le Dupixent dans la BPCO ouvrant ainsi la voie d’un énorme potentiel pour ce médicament.
Outre-Atlantique, la semaine n’a pas été aussi de tout repos, avec une certaine cacophonie de la part de Janet Yellen, secrétaire au Trésor, qui a dans un premier temps déclaré qu’elle n’envisageait pas d’assurer l’ensemble des dépots mais qui dans un second temps, a admis qu’une exception serait faite en cas de “risque systémique, tous les déposants serait protéger”. Entre temps, la Fed a, de son côté, continué sa politique de remontée de taux d’intérêts mais dans une moindre mesure, les baissant de 0,25% contre 0,5% anticipé précédemment. In fine, les trois principaux indices américains ont réussi à clôturer cette semaine très mouvementée en hausse de plus de 1 %, mais cette hausse demeure fragile.
Cette semaine, les investisseurs seront attentifs à l’indice de confiance des consommateurs américains (mardi), aux données sur l’inflation en Allemagne, à l’inflation de la zone euro en mars et l’inflation dite “PCE” aux Etats-Unis.