sam. Déc 21st, 2024

Alors que le titre Alstom figurait parmi les pires performances en Bourse sur ces deux dernières années, en 2024, le titre est la plus forte hausse du SBF 120 (+58.86% YTD). Il faut dire qu’ Alstom était tombé bien bas, à 10.73€ inscrit le 2 janvier, l’action a entrepris une remontée fulgurante, elle côte aujourd’hui 19.34€.

L’un des trois principaux fabricants mondiaux d’infrastructures ferroviaires a remonté la pente, le pire semble être derrière lui. Tout d’abord au niveau conjoncturel, les gouvernements investissent ou encouragent l’investissement dans leurs réseaux de rails, vieillissants partout, ce dont Alstom est un bénéficiaire direct. Le constructeur évalue d’ailleurs son pipeline de projets à €190 milliards sur les trois prochaines années.

Ensuite, le carnet de commandes d’Alstom a doublé depuis l’acquisition de Bombardier, le groupe venant récemment de signer pour 5,1 milliards de commandes, avec les trains régionaux en Allemagne et les TGV en France. En effet, le constructeur vient d’annoncer la semaine dernière avoir remporté un appel d’offre de la compagnie française Proxima pour la livraison de 12 trains à très grande vitesse, pour de près de 850 millions d’euros. Ces trains seront les seuls trains à grande vitesse au monde à avoir deux étages. Ce contrat, dont la livraison débutera en 2028, est intégré dans les chiffres du deuxième trimestre, qui devrait connaître une sensible augmentation.

Par ailleurs, le groupe achève ses plans de cession nécessaires à son désendettement de 2 milliards d’euros annoncé en 2023.  Il vient de finaliser la cession de ses activités de signalisation conventionnelle en Amérique du Nord, dont le  montant de cette vente ressort à 623 millions d’euros.

Attention toutefois au regain d’optimisme du marché, le groupe n’étant pas encore totalement sorti d’affaires, Alstom brûle encore du cash, mais beaucoup moins qu’avant ! Le groupe projette toutefois de générer un cash-flow libre cumulé de €1.5 milliard sur les trois prochaines années, objectif atteignable mais ambitieux. Le retour du dividende n’est a priori pas pour tout de suite, car le groupe a indiqué qu’un désendettement total serait une prérogative à la distribution d’un dividende.

Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés chez eToro

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