Une nouvelle étude Economist Impact menée avec SAS confirme le virage pris par le secteur bancaire et dévoile les cinq impératifs pour rester leader à l’ère de l’intelligence numérique
Paris, le 20 mai 2025 – Entre instabilité économique, accélération technologique et concurrence numérique féroce, les institutions financières évoluent dans un environnement de plus en plus incertain. Comme l’avertit Economist Impact dans une nouvelle étude sur le futur du secteur bancaire financée par SAS, le leader des données et de l’IA, les banques doivent agir dès maintenant au risque de se retrouver obsolètes dans un avenir accéléré par l’IA.
Intitulé Intelligent Banking: The Future Ahead, le rapport s’appuie sur les informations recueillies auprès de 1 700 cadres supérieurs de six continents, et sur des entretiens approfondis avec des dirigeants du secteur bancaire et de la fintech. Il a été rédigé pour guider les petits comme les grands acteurs du monde de la banque dans la révolution actuelle de l’intelligence numérique.
En complément, les utilisateurs peuvent consulter les données de l’enquête par pays, par secteur, etc., via le tableau de bord du rapport disponible sur SAS.com/bankingsurvey.
« La décennie qui s’ouvre sera décisive pour les acteurs bancaires : ils devront faire face à des réglementations éclatées, des risques interconnectés et une disruption continue », déclare Stu Bradley, Senior Vice President of Risk, Fraud and Compliance Solutions chez SAS. « Seuls ceux qui sauront conjuguer innovation responsable et gouvernance renforcée regagneront la confiance des consommateurs et confirmeront leur place sur le marché. »
La technologie, une épée à double tranchant
L’étude révèle une adoption quasi universelle de l’IA générative, 99 % des dirigeants interrogés affirmant l’avoir mise en œuvre dans une certaine mesure. Mais de nombreuses institutions peinent à obtenir des résultats tangibles. En effet, plus de la moitié des répondants indiquent que leurs premières initiatives en matière d’IA générative n’ont produit que des bénéfices financiers limités, voire nuls.
Par ailleurs, si l’innovation dans l’IA générative permet d’améliorer la détection des fraudes, les criminels utilisent également cette technologie pour créer des deepfakes et des identités synthétiques qui défient les méthodes de détection conventionnelles. Pour près de 80 % des participants à l’étude, les cyberattaques, les fraudes et les délits financiers devraient entraîner des conséquences opérationnelles considérables dans la décennie à venir. D’où l’importance pour les entreprises de se doter de dispositifs de défense avancés, fondés sur l’IA, qui s’appuient sur des cadres robustes de gestion et de gouvernance des données.
Et le redoublement des fraudes n’est qu’un des dangers possibles.
« Les avantages promis par la GenAI, comme la simplification des opérations et la personnalisation accrue des expériences client, s’accompagnent également de risques opérationnels, éthiques et de conformité importants », souligne Melanie Noronha, Principal of Policy and Insights chez Economist Impact. « Les banques doivent trouver le juste équilibre entre innovation et vigilance à chaque étape. »
Gestion des risques : fini le « business as usual »
La volatilité macroéconomique actuelle, caractérisée par la fluctuation des taux d’intérêt, les tensions sur les liquidités et la fracture des systèmes financiers, place également la gestion intelligente des risques au cœur des stratégies de résilience des institutions bancaires. Selon les conclusions du rapport :
- Les taux d’intérêt fluctuants exposent aux vulnérabilités en matière de liquidité, érodent les valeurs de marché des actifs à revenu fixe et réduisent les dépôts des clients.
- En réponse, les banques déploient l’IA pour réaliser des tests de résistance dynamiques, modéliser le risque de liquidité et analyser les risques en temps réel.
- Les risques de conformité transfrontalière s’intensifient à cause de la fragmentation des cadres réglementaires autour de la confidentialité des données, de l’IA et de la cybersécurité.
« Les banques doivent intégrer une gestion adaptable des risques à chaque étape de leurs transformations numériques et opérationnelles », explique Melanie Noronha. « Dans un monde en mutation rapide, la résilience est plus qu’un garde-fou : c’est un levier de croissance et de compétitivité. »
La gouvernance et la réglementation au service de l’innovation
Loin de considérer la réglementation comme une contrainte, la plupart des dirigeants de banques (68 %) voient les nouvelles règles sur l’intelligence artificielle, l’open banking et la blockchain comme des catalyseurs d’innovation.
La mise en place de cadres clairs permet aux banques d’accélérer l’adoption responsable des technologies tout en nourrissant la confiance des clients et en favorisant la conformité aux réglementations en vigueur. Les cadres d’IA peuvent également servir de modèles pour l’intégration d’innovations futures, comme l’informatique quantique.
Éthique de l’IA, collaboration interfonctionnelle, automatisation du suivi des risques et du reporting… les banques adoptent diverses approches pour renforcer leur gouvernance. Par exemple, des institutions de premier plan comme Standard Chartered et DBS Bank exploitent des modèles de gouvernance dédiés à l’IA pour trouver un équilibre entre innovation, transparence et équité, établissant ainsi de nouvelles références sectorielles en matière d’innovation responsable.
La concurrence rebat les cartes dans le secteur bancaire
Les banques traditionnelles s’attendent à une concurrence accrue de la part des banques 100 % numériques, des acteurs de la fintech, des géants de la tech, voire des monnaies numériques des banques centrales. C’est ainsi que nombre d’entre elles mettent en œuvre des initiatives financières intégrées pour créer de nouvelles sources de revenus.
Néanmoins, les partenariats stratégiques, notamment avec les fintechs et les géants de la tech, figurent parmi les moyens les plus rapides de développer l’innovation et de conquérir de nouveaux segments de clientèle. Mais ces partenariats comportent des risques, à commencer par le partage de données avec des tiers, ce que 43 % des dirigeants citent comme une préoccupation majeure.
En réponse, note l’étude, les banques adoptent une gouvernance conjointe, des protocoles de données clairs et une cybersécurité intégrée pour protéger la collaboration.
« L’inertie constitue une menace sérieuse parmi les acteurs bancaires traditionnels », constate Mélanie Noronha. « L’incapacité des banques à convertir la technologie, la gouvernance et l’expertise en une innovation concrète et centrée sur le client pourrait signer leur arrêt de mort. »
Cinq impératifs pour une innovation tournée vers l’avenir
Le rapport Intelligent Banking: The Future Ahead fait suite à l’étude de référence intitulée Le secteur bancaire en 2035 menée par Economist Impact et SAS fin 2022.
Ce nouveau rapport identifie cinq stratégies essentielles pour se positionner en leader à l’ère de la banque intelligente :
- Renforcer la gouvernance des données et de l’IA pour favoriser l’innovation éthique et la résilience opérationnelle.
- Gagner la confiance des clients au travers de la transparence, de la protection des données et de pratiques d’IA éthiques.
- Rationaliser la mise en conformité grâce à l’automatisation de la collaboration interfonctionnelle.
- Établir des partenariats stratégiques avec des fintech et des géants de la tech pour étendre le champ d’action et les capacités.
- Accélérer l’innovation en renforçant les compétences des collaborateurs et en modernisant les infrastructures.
« Le futur n’attendra pas, ni les leaders du monde bancaire », indique Alex Kwiatkowski, Director of Global Financial Services chez SAS. « Ceux qui dirigent de manière ciblée, en s’appuyant sur l’intelligence numérique et l’innovation responsable, augmenteront non seulement la résilience et la pertinence de leur banque, mais contribueront également à redéfinir le secteur, tout en posant des bases solides pour leur croissance future. »
Téléchargez le rapport complet sur SAS.com/intelligent-banking pour consulter les résultats de l’étude en détail.
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