Tout d’abord, en début de semaine, Jerome Powell a jeté un froid en tenant un discours au Sénat très agressif, montrant sa volonté de poursuivre les resserrements monétaires, de manière plus importante et sur une période plus longue que prévu. Désormais la probabilité de remonter à 50 bps les taux d’intérêt lors de la prochaine réunion est la plus forte.
Par ailleurs, un vent de panique a été provoqué par les déboires de la banque SVB Financial, qui a fait chuter le secteur bancaire dans son ensemble. Ainsi les principales banques françaises ont terminé dans le rouge vif à l’image de BNP Paribas (-6,2 %) ou Société Générale (-5,2 %). Ces piètres performances ont engendré un recul de -1,73 % pour le Cac 40, un moindre mal ! Ce matin, en revanche, l’indice français décroche de -3 % et revient tester son seuil psychologique des 7 000 points.
Aux Etats-Unis, les indices ont également fortement baissé malgré des statistiques du marché du travail pour février qui militent pour une modération des hausses de taux. Certes, les créations d’emploi sont restées solides (311k), mais la progression du salaire horaire a reflué et le taux de chômage est remonté à 3,6 % (vs 3,4 % en janvier).
Cette semaine, les chiffres d’inflation aux Etats-Unis seront bien évidemment scrutés (mardi) mais pourraient passer au second plan (pour une fois), tant l’évolution du dossier SVB et sa possible contagion au secteur bancaire sera dans les têtes des investisseurs. Jeudi, les marchés suivront la décision de politique monétaire de la BCE, avec un possible relèvement du taux de refinancement de 3 à 3,50%.
En faillite, la Silicon Valley Bank (SVB) a été placée sous le contrôle du régulateur américain, déclenchant en quelques heures un vent de panique sur les marchés financiers. Le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire, a assuré qu’il n’y avait pas de risque de contagion pour la France, mais les marchés toussotent quand même, notamment pour les Bourses européennes qui ont continué de chuter ce lundi matin, connaissant leur pire séance de l’année. Les banques françaises sont-elles assez solides pour faire face à ce nouvel électrochoc ? Comment cela peut-il impacter les Français et comment doivent-ils se préparer ?
« Le risque pour la SVB de subir une faillite était d’autant plus important du fait de sa cible bien précise que sont les start-ups, que sur une banque traditionnelle qui accueille une audience large et plus diversifiée. Certes, les marchés vont connaître sur ces prochains jours, voire semaines, des incertitudes, mais il ne faut pas surréagir et s’armer de patience.
Ces deux faillites doivent néanmoins nous alerter sur la période d’instabilité dans laquelle nous entrons. Mais comme à l’accoutumée dans ces moments économiquement difficiles, il est crucial pour les investisseurs particuliers de ne pas surréagir et de continuer à diversifier leurs investissements pour se prémunir des fluctuations des marchés financiers. » explique Thomas Perret, président et fondateur de Mon Petit Placement.
Thomas Perret, président et fondateur de Mon Petit Placement – solution d’investissement financier pour les particuliers