Par Croissance plus,
Les Français arrivent au terme d’une pratique qui veut que la politique s’impose à l’économie même si celle-ci repose sur des croyances non fondées ou des espoirs irréalistes.
Depuis des années, les entrepreneurs de CroissancePlus plaident pour des réformes structurelles indispensables afin de préserver la compétitivité des entreprises françaises, défendre la souveraineté économique du pays et garantir l’avenir de son modèle social.
Ces réformes s’articulent autour des points suivants :
• L’alignement de la fiscalité du capital, de la production et des prélèvements sur le travail avec la moyenne européenne.
• La réduction de la dépense publique, qui atteint un niveau critique, notamment par davantage de simplification, une efficacité accrue et une réduction des strates administratives.
• La révision du modèle social, en commençant par le système de retraites, qui, dans sa forme actuelle, n’est pas soutenable et constitue le principal facteur d’endettement public.
• La massification du partage de la valeur et de l’actionnariat salariés pour une croissance au bénéfice de tous.
Les entrepreneurs ne peuvent se permettre ni l’inaction, ni des querelles politiques liées à la présidentielle de 2027. Chaque décision engage les entreprises, leurs équipes, des emplois et des territoires. Nous avons une responsabilité vis-à-vis de nos parties prenantes, celle d’agir avec rigueur et en conscience. Pourquoi cette exigence, si naturelle pour les entrepreneurs, semble-t-elle si étrangère aux responsables politiques ?
La compétition internationale est féroce. De nombreux pays, à commencer par les États-Unis, mettent en œuvre des stratégies de réindustrialisation et d’innovation à marche forcée, souvent de manière agressive. Il est grand temps de mettre fin à l’immobilisme.
Audrey Louail, Présidente de CroissancePlus déclare « Nous ne devrions pas avoir à choisir entre un gouvernement censuré et un budget désastreux. Nos représentants politiques ont la responsabilité de définir une voie commune, axée sur des objectifs simples : désendetter le pays en alignant nos dépenses publiques sur notre richesse réelle et tout faire pour reconstruire des usines et développer des technologies sur notre sol. C’est le mandat que nous souhaitons pour le gouvernement. Rien de plus, surtout rien de moins. »
En novembre, les ménages français affichent toujours un moral en berne. L’indicateur de l’INSEE mesurant la confiance des ménages se détériore à nouveau. À 90, il recule de trois points par rapport au mois précédent et reste nettement en dessous de sa moyenne de longue période (100, calculée entre janvier 1987 et décembre 2023). Cette baisse automnale du moral des ménages s’explique par les annonces de plans de licenciement, les incertitudes budgétaires et fiscales, ainsi que par un environnement international peu favorable.
En novembre 2024, le solde d’opinion des ménages concernant leur situation financière future recule de cinq points, selon l’INSEE. Celui relatif à leur situation financière passée reste quasi stable, légèrement inférieur à sa moyenne de longue période. La proportion de ménages estimant qu’il est opportun, dans le contexte économique actuel, de réaliser des achats importants demeure quasi inchangée. Cependant, le solde associé reste nettement inférieur à sa moyenne de long terme.
Par Philippe Crevel
L’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne future se dégrade légèrement en novembre 2024, le solde d’opinion correspondant perdant deux points. En revanche, celui relatif à leur capacité d’épargne actuelle est pratiquement inchangé par rapport au mois précédent. Ces deux soldes se maintiennent au-dessus de leur moyenne de longue période.
Preuve du pessimisme ambiant, la proportion de ménages jugeant qu’il est opportun d’épargner augmente légèrement. Le solde d’opinion correspondant gagne un point et reste nettement au-dessus de sa moyenne de long terme.
En novembre, malgré une baisse de l’inflation, l’opinion des ménages sur le niveau de vie passé et futur en France continue de se détériorer. Le solde d’opinion relatif au niveau de vie passé recule de deux points, tandis que celui relatif au niveau de vie futur perd huit points, atteignant son plus bas niveau depuis octobre 2023. Ces deux indicateurs restent largement en dessous de leur moyenne de longue période. Les récents gains de pouvoir d’achat ne sont pas perçus par les ménages. Le retour de l’inflation autour de 2 % ne semble pas intégré, un phénomène classique : l’impact des hausses passées s’atténue généralement lentement.
En novembre, la part des ménages anticipant une accélération des prix au cours des douze prochains mois augmente à nouveau. Le solde d’opinion associé progresse de huit points, bien qu’il reste en dessous de sa moyenne de longue période. Par ailleurs, la proportion de ménages estimant que les prix ont fortement augmenté au cours des douze derniers mois est également en hausse. Le solde correspondant gagne six points et demeure largement au-dessus de sa moyenne de long terme.
En lien avec les annonces de plans de licenciement, notamment dans l’industrie, les craintes des ménages concernant l’évolution du chômage augmentent fortement en novembre 2024. Le solde correspondant gagne neuf points, atteignant son plus haut niveau depuis mai 2021. Il se situe désormais au-dessus de sa moyenne de longue période.
Inflation stable en France en novembre
Sur un an, selon l’estimation provisoire réalisée en fin de mois de l’INSEE, les prix à la consommation augmenteraient de 1,3 % en novembre, après +1,2 % en octobre. Cette quasi-stabilité est imputable au ralentissement des prix de l’alimentation compensé par une accélération des prix des services et par une baisse moins marquée de ceux de l’énergie. Les prix des produits manufacturés et du tabac évolueraient sur un an au même rythme que le mois précédent. Sur un mois, les prix à la consommation baisseraient de 0,1 % en novembre contre +0,3 % en octobre. Cette légère baisse est liée à celle des prix des services et notamment ceux des transports. Les prix de l’alimentation et des produits manufacturés seraient stables par rapport à octobre et ceux de l’énergie et du tabac seraient en légère hausse. Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé augmenterait de 1,7 % en novembre 2024, après 1,6 % en octobre. Sur un mois, il diminuerait de 0,1 % après +0,3 % le mois précédent.
Inflation en hausse au sein de la zone euro
Le taux d’inflation annuel de la zone euro est estimé, par Eurostat, à 2,3 % en novembre 2024, contre 2,0 % en octobre. Les services sont en grande partie responsables de le l’inflation avec une augmentation annuelle de leur prix, en novembre de 3,9 % certes en légère décélération par rapport à octobre (4,0 %). Les prix de l’alimentation, alcool & tabac ont progressé de 2,8 % en novembre, comparé à 2,9 % en octobre ; ceux des, des biens industriels hors énergie ont augmenté de 0,7 %, comparé à 0,5 % en octobre. En novembre, les prix de l’énergie ont baissé de 1,9 %, comparé à -4,6 % en octobre.