Josh Gilbert, analyste de marché pour eToro
Microsoft a une nouvelle fois signé un trimestre exceptionnel, avec des résultats qui vont non seulement faire grimper son cours de bourse, mais aussi soutenir le moral dans l’ensemble du secteur technologique et du cloud.
La véritable vedette, c’est Azure, en hausse spectaculaire de 39 % à taux de change constant, bien au-delà des attentes fixées à 34 %. C’est le genre de performance qui balaie d’un coup les doutes sur la demande en cloud ou en intelligence artificielle. Pour la première fois, Microsoft a également dévoilé que le chiffre d’affaires annuel d’Azure dépasse les 75 milliards de dollars, un cap symbolique et une preuve éclatante de sa montée en puissance dans l’univers des entreprises.
Le chiffre d’affaires total a bondi de 18 %, atteignant 76,4 milliards de dollars, tandis que le bénéfice par action s’élève à 3,65 dollars, deux indicateurs largement supérieurs aux prévisions. La performance a été solide sur l’ensemble des segments , cloud, productivité et informatique personnelle, montrant à quel point le modèle économique de Microsoft est résilient.
Pour moi, le point clé pour les investisseurs, c’est que même avec des dépenses d’investissement record de 24,2 milliards de dollars, les marges continuent de progresser, et le résultat opérationnel a grimpé de 23 % à 34,3 milliards de dollars. Microsoft investit massivement dans la capacité de ses centres de données et dans l’infrastructure dédiée à l’IA, mais ces dépenses sont pleinement justifiées. C’est ce qui rend Microsoft si remarquable. L’entreprise dépense beaucoup pour garder une longueur d’avance en IA, mais elle continue de faire croître ses bénéfices plus vite que son chiffre d’affaires, un vrai signe de qualité.
Les investisseurs ne pouvaient guère espérer mieux. Nous vivons une transformation technologique d’une ampleur générationnelle, et Microsoft est en première ligne. Sa monétisation de l’IA passe à la vitesse supérieure, la croissance d’Azure dépasse les attentes de Wall Street, et ces résultats montrent que Microsoft maîtrise déjà ce que d’autres essaient encore de comprendre.