mar. Juil 22nd, 2025

Par Geoffroy Goenenresponsable de la gestion des actions européennes chez Candriam

Après avoir surperformé les autres régions pendant une longue période, les marchés européens ont sous-performé ces dernières semaines. Ce revirement a pris la forme d’une importante rotation vers les valeurs technologiques américaines au cours du mois de juin.

 

 

Les petites capitalisations surperforment les grandes capitalisations

Les marchés européens ont fait du surplace ces dernières semaines après une longue période de surperformance. Cependant, les petites capitalisations ont surperformé les « large caps ». Par ailleurs, certains investisseurs préoccupés par le niveau des valorisations au sein de l’Union européenne se sont tournés vers les valeurs technologiques américaines.

Au niveau sectoriel, les valeurs industrielles – soutenues par la vigueur des segments de l’aérospatiale et de la défense – ont mené la danse au sein des secteurs cycliques, suivies par les services financiers. En revanche, la consommation discrétionnaire a sous-performé, tandis que les matériaux ont souffert de l’impact des droits de douane.

Les secteurs défensifs tels que la santé, la consommation courante et l’énergie ont figuré parmi les moins performants. Enfin, les services aux collectivités, les technologies de l’information et les services de communication sont restés globalement stables.

 

 

Prévisions de bénéfices et valorisations

En raison d’un environnement incertain, les prévisions de croissance des bénéfices pour 2025 ont été révisées à la baisse à +2,3 %, contre +2,8 % il y a quatre semaines.

Selon les estimations du consensus, la croissance des bénéfices par action sera principalement tirée par l’immobilier et la santé en 2025, avec des progressions respectives de +13 % et +9 %. En revanche, l’énergie, la consommation discrétionnaire et la consommation courante sont les seuls secteurs où une croissance négative des bénéfices se profile (respectivement -11 %, -3 % et -2 %).

Depuis la dernière réunion de notre comité actions, les multiples de valorisation européens sont restés stables, le ratio cours/bénéfice (C/B) à 12 mois s’établissant désormais à 14,7. Les technologies de l’information et l’industrie restent les secteurs les plus chers, avec des ratios C/B prévisionnels de 26,9 et 20,8, tandis que l’énergie s’avère le secteur européen le plus abordable avec un ratio de 9,6.

 

 

Les services aux collectivités et la consommation courante demeurent nos seules convictions positives

En attendant d’y voir plus clair sur les droits de douane, nous n’avons guère modifié notre allocation sectorielle.

Nous avons maintenu notre note positive (+1) pour les services aux collectivités (compte tenu du potentiel lié au plan d’infrastructures allemand de 500 milliards d’euros) et pour la consommation courante.

Pour rappel, nous avons récemment rétrogradé le secteur de la santé à « neutre », prenant des bénéfices sur certaines sociétés pharmaceutiques européennes qui avaient surperformé depuis le début de l’année. Nous avons également baissé les services financiers de neutre à -1 en raison de valorisations tendues, alors que nous anticipons une poursuite du cycle d’assouplissement monétaire de la BCE susceptible de peser sur les revenus nets d’intérêts des banques.

À ce stade, nous maintenons notre positionnement et ne voyons aucune raison de procéder à des changements significatifs, la prudence restant de mise.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *