mar. Oct 22nd, 2024

Les dernières perspectives économiques mondiales de PIMCO en français, intitulées Atterrissage en douceur : une manœuvre à assurer, par Tiffany WILDING, Directeur général Économiste et Andrew BALLS, CIO mondial des placements en titres à revenu fixe.

Organisés trois fois par an, les forums cycliques sont composés des spécialistes de l’investissement de PIMCO et s’intéressent aux perspectives des six à douze prochains mois, en analysant les dynamiques économiques des grands pays développés et émergents.

 

Les économies semblent aujourd’hui avoir renoué avec la « normalité » qui prévalait en 2019, avant les chocs provoqués par la pandémie. Pourtant, les taux directeurs demeurent élevés. Alors que les banques centrales réduisent leurs taux d’intérêt pour les porter à des niveaux plus neutres, la grande question est de savoir quel rythme elles adopteront et ce qu’elles considèrent comme des niveaux « normaux ». Voici nos prévisions économiques à court terme :
• Les facteurs à l’origine de la bonne santé relative de l’économie américaine sont en train de s’estomper. Cette évolution laisse entrevoir un certain recouplage avec le reste du monde et de nouveaux progrès dans le contrôle de l’inflation.
• Les marchés développés semblent en bonne voie pour revenir aux niveaux d’inflation ciblés en 2025, grâce à la normalisation de la demande des consommateurs et à une concurrence accrue pour des offres d’emploi limitées. Aux États-Unis, on observe un certain relâchement des marchés du travail par rapport à 2019, ce qui accroît le risque d’une hausse du chômage. La Fed, comme d’autres banques centrales des marchés développés, devrait réaligner sa politique monétaire sur cette nouvelle réalité cyclique.
• Les économies des États-Unis et d’autres pays semblent prêtes à réaliser le rare exploit d’un atterrissage en douceur (croissance et inflation modérées sans récession). Mais il existe des risques, tels que les prochaines élections américaines et leurs implications en termes de droits de douane, de commerce, de politique budgétaire, d’inflation et de croissance économique.
D’importants déficits budgétaires subsisteront probablement, limitant le potentiel de nouvelles mesures de relance budgétaire et accroissant les risques économiques.
Dans un contexte marqué par le ralentissement des économies développées et l’émergence de conflits commerciaux et géopolitiques potentiels, les investisseurs devraient privilégier la prudence et la flexibilité dans le positionnement de leurs portefeuilles. Voici nos perspectives d’investissement à court terme :
• Nous nous attendons à ce que les courbes de rendement se pentifient à mesure que les banques centrales abaissent leurs taux courts, ce qui créera un environnement favorable aux investissements obligataires. Historiquement, les obligations « Investment Grade » se comportent généralement bien en cas d’atterrissage en douceur et mieux encore en cas de récession. De plus, les obligations ont récemment renoué avec leur traditionnelle corrélation inverse avec les actions, offrant ainsi de précieux avantages en termes de diversification.
• Les rendements obligataires sont attrayants, tant en termes nominaux que corrigés de l’inflation, en particulier sur la partie à cinq ans de la courbe. Les taux monétaires devraient diminuer parallèlement aux taux directeurs, tandis que les déficits publics élevés pourraient se traduire par une hausse progressive des rendements obligataires à long terme.
• Nous restons prudents, compte tenu d’une certaine complaisance à l’égard des obligations d’entreprises due au resserrement des valorisations, et privilégions le crédit de meilleure qualité ainsi que les produits structurés. Les marchés privés de moindre qualité et à taux variable semblent plus vulnérables aux ralentissements économiques et aux fluctuations des taux d’intérêt que ne le suggèrent les cours, le risque de crédit étant susceptible d’augmenter au moment même où les rendements chutent, ce qui peut profiter aux emprunteurs mais nuire aux investisseurs. Les titres adossés à des créances hypothécaires (MBS) d’agences américaines offrent une alternative intéressante et liquide aux obligations d’entreprises.1

En outre, les segments des crédits adossés à des actifs, dans la consommation et en dehors, présentent des opportunités attrayantes pour les investisseurs du marché privé, en particulier par rapport au crédit d’entreprise.
• Sur le marché des devises, nous sous-pondérons quelque peu le dollar américain en raison des baisses de taux opérées par la Fed, tout en nous diversifiant dans les devises de pays développés et émergents.

 

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