Paris, le 27 octobre 2023 – L’UNESCO est alarmée par l’impact des hostilités en cours dans la bande de Gaza sur les élèves et les professionnels de l’éducation. L’Organisation appelle à protéger les établissements d’enseignement, qui servent souvent de refuges à la population, et rappelle que leur ciblage ou leur exploitation à des fins militaires sont contraires au droit international. |
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Les opérations de l’armée israélienne en cours dans la bande de Gaza, faisant suite aux attaques terroristes commises contre des civils israéliens par le Hamas le 7 octobre dernier, se traduisent par une grave crise humanitaire qui impacte tous les aspects de la vie civile, et notamment l’éducation. Le territoire compte plus de 625 000 élèves et plus de 22 500 enseignants, qui se trouvent aujourd’hui dans une situation d’extrême vulnérabilité. Depuis le 7 octobre, selon des données relayées par l’UNICEF, plus de 200 établissements scolaires ont été endommagés – soit environ 40% du total des établissements scolaires de la bande de Gaza – dont une quarantaine très gravement. Conformément à son mandat, l’UNESCO rappelle à tous les acteurs l’obligation de se conformer au droit international humanitaire, et notamment à la Résolution 2601 adoptée en 2021 par le Conseil de sécurité des Nations Unies qui « condamne fermement les attaques et les menaces d’attaques dirigées contre les écoles et les civils liés aux écoles, notamment les enfants et les enseignants, et exhorte toutes les parties à un conflit armé à mettre fin immédiatement à de telles attaques et menaces d’attaques et à s’abstenir de toute action qui entrave l’accès à l’éducation. » L’UNESCO rappelle que cette même résolution « condamne l’utilisation d’écoles à des fins militaires, pratique qui viole le droit international » et « considère qu’une telle utilisation par les forces armées ou les groupes armés peut transformer les écoles en objectifs légitimes d’attaque, mettant ainsi en danger la sécurité des enfants et des enseignants et empêchant les enfants d’avoir accès à l’éducation ». Parmi les nombreuses victimes civiles à Gaza, l’on dénombre 38 agents de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), principal acteur de l’éducation dans la bande de Gaza. Parmi ces agents figurait une large majorité d’enseignants et d’éducateurs. L’UNESCO et son personnel s’associent au deuil de leurs familles, de leurs proches et de leurs collègues. L’UNRWA compte 183 écoles sous sa responsabilité à Gaza, qui ont accueilli à la dernière rentrée scolaire près de 300 000 élèves. Beaucoup de ces établissements d’enseignement sont aujourd’hui transformés en abris pour la population. Les près de 13 000 agents de l’UNRWA sont ainsi en première ligne et effectuent un travail d’une importance capitale pour venir en aide aux enfants scolarisés, aux professionnels de l’éducation ainsi qu’à l’ensemble des personnes sinistrées. Ils doivent pouvoir poursuivre leur action en étant protégés des combats. |