mer. Déc 25th, 2024

Entre 2013 et 2021, le nombre d’infirmières en emploi a augmenté de 8 %, atteignant près de 600 000. Dans l’hypothèse d’un maintien des politiques de formation en vigueur et de comportements constants, le nombre d’infirmiers en emploi augmenterait de 37 % entre 2021 et 2050, atteignant 821 000. L’exercice libéral poursuivrait son développement, avec une progression de 75 % du nombre d’infirmiers libéraux sur la période de projection. La proportion d’infirmiers libéraux passerait de 16 % en 2021 à 21 % en 2050.

 

L’âge moyen des infirmiers, actuellement de 41 ans, resterait quasi stable d’ici 2050. La part des infirmiers âgées de 60 ans ou plus augmenterait d’un point, tout comme celle des infirmiers de moins de 25 ans, qui passerait de 6 % à 7 % au cours de cette période.

 

Bien que le nombre d’infirmiers ait cru plus rapidement que la population entre 2013 et 2021, la part des personnes âgées, principales consommatrices de soins infirmiers, a également fortement augmenté. Par conséquent, les besoins en soins infirmiers ont progressé plus vite que le nombre d’infirmiers.

 

D’ici 2050, le nombre d’habitants en France augmenterait moins vite que le nombre d’infirmiers, mais la part des personnes âgées serait plus élevée. Sous l’hypothèse où la consommation de soins infirmiers par tranche d’âge resterait constante, les besoins en soins infirmiers augmenteraient de 50 % entre 2021 et 2050. Cette hausse des besoins dépasserait celle du nombre d’infirmiers, entraînant un déficit estimé à environ 80 000 infirmiers.

 

 

Pour maintenir l’offre actuelle de soins, il serait nécessaire d’augmenter de 14 % le nombre de places en formation ou de réduire de moitié le taux d’abandon des étudiantes en cours de formation, un phénomène en forte hausse ces dernières années. Chaque année, 32 900 diplômées seraient nécessaires pour maintenir le niveau de soins, contre 29 000 prévues dans le scénario tendanciel.

 

La densité standardisée est le rapport entre le nombre d’infirmières et les besoins en soins estimés pour une population dite standardisée. Cette dernière se calcule ainsi : le nombre de personnes de chaque tranche d’âge quinquennale est multiplié par un poids proportionnel à sa consommation de soins infirmiers. Ainsi, cette méthode corrige la densité des différences de niveaux de recours selon l’âge, et permet d’intégrer la hausse des besoins en soins que génère le vieillissement. La densité simple est le rapport entre le nombre d’infirmières en emploi et le nombre d’habitants.

Cercle de l’Épargne – données DREES

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