Le rapport sur l’emploi de décembre a dépassé les attentes des économistes, tandis que les chiffres du mois précédent ont été revus à la baisse et que le taux de chômage est passé de 4,2 % à 4,1 %. Les marchés boursiers sont en baisse après ce rapport, bien qu’il réaffirme la solidité de l’économie.
Si l’on ajoute à cela les données antérieures de cette semaine (comme l’excellent rapport de l’ISM sur les prix payés dans les services), Wall Street craint de plus en plus que l’inflation ne fasse son retour. Si la vigueur du marché du travail est une bonne chose pour les États-Unis, il est à craindre qu’un marché de l’emploi trop vigoureux ne remette la reflation sur la table.
En dépit d’un chiffre global robuste, la croissance des salaires horaires moyens d’une année sur l’autre s’est avérée légèrement inférieure aux attentes (3,9 % contre 4 %), ce qui pourrait calmer les inquiétudes de Wall Street en matière d’inflation. Toutefois, le bon début de l’année, associé aux réductions de taux de 100 points de base prévues par la Fed au second semestre 2025, mettra l’accent sur les prochains rapports de l’IPC et de la PCE, plus tard dans le mois.
Le marché peut ne pas aimer ce chiffre sur l’emploi, mais il y a bien pire qu’un marché du travail solide. N’oublions pas que le consommateur est l’élément vital de l’économie américaine et que l’emploi est essentiel pour les dépenses de consommation et la confiance des consommateurs. Sans une base solide sur le marché du travail, tout s’écroule. Les investisseurs doivent garder cela à l’esprit, même si cela signifie que les attentes en matière de baisse des taux d’intérêt reculent.
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