mer. Déc 18th, 2024

Avec la pandémie en 2020, le secteur aéronautique a connu un coup d’arrêt brutal. En quelques jours, des milliers d’avions ont été immobilisés sur les aéroports du monde entier. Des experts prédisaient que des années seraient nécessaires avant de retrouver le trafic aérien de 2019. Des commandes d’avion étaient alors gelées voire annulées. Airbus décida d’arrêter définitivement la production de l’A380. Avec plus de 4,3 milliards de passagers en 2023, le trafic aérien a presque retrouvé son niveau de 2019. Les compagnies aériennes manquent de pilotes et passent de nombreuses commandes afin de disposer d’avions en grand nombre et moins polluants. 

 

À fin novembre, Airbus a ainsi déjà dépassé ses résultats de 2022, avec 1 512 prises de commandes sur 11 mois. En net (en prenant en compte les annulations), les commandes ont atteint 1 395 avions, soit 40 % de plus qu’en 2022 (1 078 commandes brut et 820 commandes net). Compte tenu des commandes déjà enregistrées en décembre (100 A321 Neo commandés par le loueur d’avions Avolon le et 6 A350 cargo commandés par Cathay Pacific), le record de 2013 (1 503 commandes nettes) devrait tomber. 

 

Airbus a désormais plus de 8 000 avions à livrer, soit l’équivalent de 11 années de production. Le constructeur doit relever le défi de la réduction des délais de livraison qui concernent surtout les monocouloirs. L’objectif est de passer la livraison de 50 à de 75 moyen-courriers de type A320 par mois de 2023 à 2026. 

 

De son côté, Boeing a obtenu en 2023, 1 085 prises de commandes avec un solde net à 945 avions (après annulation à fin novembre). Le constructeur américain reste nettement en-deçà de son record de 2 014 (1 432 commandes nettes). Il devrait donc être supplanté par Airbus pour la sixième année consécutive. Son carnet de commandes (5 914 avions) est désormais inférieur de 35 % à celui d’Airbus. Les difficultés du Boeing 737 et sa diminution des achats de longs courriers expliquent le creusement de cet écart. Airbus avec l’A321 Neo à long rayon d’action crée une brèche dans le segment des longs courriers. Le recours à un monocouloir est sur certaines lignes préféré au gros porteur, car plus économique. Par ailleurs, Boeing rencontre des difficultés pour le lancement de la nouvelle génération du 777 quand Airbus peut compter sur la fiabilité du A350.

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