mar. Avr 16th, 2024

Par William Gerlach, Regional Manager d’iBanFirst

 

L’injection de liquidités de la semaine dernière (à la fois les échanges coordonnés de la banque centrale et les 300 milliards de dollars empruntés à la FED par les banques américaines à court de liquidités) pourrait temporairement aider le secteur bancaire. Mais ces liquidités n’iront pas à l’économie réelle. Dans le cas de l’argent emprunté, nous ne prévoyons pas que ces réserves bancaires soient prêtées en grande partie. Nous parions que les banques ralentiront au contraire le crédit. 

 

Et si le moment de bascule se situait ici ? 

Aux États-Unis, les banques représentent environ 40 % du crédit privé. Et pour les PME, dont l’empreinte macroéconomique est particulièrement importante, le resserrement des banques est un problème majeur. Nous estimons toujours qu’il est trop tôt pour annoncer une récession aux États-Unis. Mais le risque s’est considérablement intensifié au cours des derniers jours.

 

Quelle est la prochaine étape sur le marché bancaire ? 

À ce stade, il est essentiel de surveiller les obligations liées à des créances hypothécaires commerciales et l’évolution du crédit aux États-Unis. Toutefois, il est difficile pour les analystes d’effectuer un suivi en temps réel. Nous supposons que les banquiers centraux continueront à discuter étroitement avec le secteur bancaire pour s’assurer qu’il n’y a pas d’émergence de tensions sur le marché. Nous ne pensons pas qu’il y ait un risque important de ruée sur les banques. Il convient en revanche de se concentrer sur un point :  la manière dont les tensions actuelles sur le marché peuvent avoir un impact sur les conditions générales de crédit. Une photographie plus précise de la situation se profilera dans les semaines qui viennent. 

 

Sur le plan des changes, l’afflux de liquidités, et en particulier les échanges coordonnés entre banques centrales, tendent généralement à s’accompagner de hausses notables du dollar américain. Mais en assouplissant les conditions de liquidité et en signalant un relâchement possible des politiques monétaire, les germes d’une éventuelle baisse sont plantés pour l’avenir. Autrement dit, le dollar américain pourrait être l’un des principaux gagnants de la situation actuelle à court terme. Mais à moyen terme, c’est loin d’être certain.

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