Analyse du marché cette semaine par Ahmad Assiri, stratège de recherche chez Pepperstone:
Malgré les récentes frappes américaines contre le groupe Houthi visant à perturber la navigation dans le détroit stratégique de Bab al-Mandab, l’impact réel sur les prix du pétrole s’est révélé éphémère et marginal. Les prix ont brièvement grimpé à 72 dollars par baril, mais sont rapidement revenus à un niveau plus stable autour de 71 dollars. Cette stabilisation rapide démontre les effets géopolitiques minimes dans la mer Rouge sur le marché pétrolier dans son ensemble.
Les prix du pétrole brut se sont maintenus au-dessus du seuil de 71 dollars par baril, ne subissant qu’une légère baisse suite aux replis déclenchés par des préoccupations croissantes concernant un ralentissement de la croissance économique mondiale. Ce recul est attribué aux anticipations d’une activité économique réduite, qui ont à leur tour freiné l’enthousiasme des investisseurs, notamment en ce qui concerne les dépenses de consommation.
Fondamentalement, le marché pétrolier est confronté à deux défis majeurs. La pression principale provient d’un ralentissement de la demande lié à la décélération de la croissance économique. Du côté de l’offre, l’OPEP+ prévoit d’augmenter progressivement sa production de 138 000 barils par jour à partir du mois prochain – une décision stratégique initialement prévue pour décembre, mais reportée au début avril. Cette approche méthodique dans l’ajustement des niveaux d’approvisionnement reflète l’équilibre délicat que l’OPEP+ cherche à maintenir face aux dynamiques fluctuantes du marché.